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Erik M. Lehnsherr
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MessageSujet: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyLun 3 Nov - 13:22
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Dig two graves : one for your enemy, and one for yourself.

Le petit corps dans ses bras pesait à peine plus lourd qu’une poupée de chiffon à taille humaine, et Erik ne put s’empêcher de ressentir une légère vague d’amertume se fracasser sur l’écueil de sa détermination.

Tout s’était passé tellement vite : la soirée s’était annoncée aussi banale que les précédentes pourtant, un livre sur les genoux et son esprit écoutant à peine distraitement les conversations alentour qui animaient d’une chaleureuse ambiance la salle commune. Mais il avait suffi de quelques secondes pour qu’un chaos y éclatât et que l’espérance d’un retour au calme et à la routine quotidienne pour leur petite communauté fût reléguée au rang de naïve utopie.

Dans un état d’épouvantable alarme, une de leurs plus jeunes recrues avait fait irruption dans la pièce, hagard, le visage ruisselant de larmes. Instinctivement, et mué par un réflexe d’urgence, Erik s’était porté au-devant de lui, à l’instar des autres Confrères, son sang-froid laissant ses idées claires, quoi que nimbées de la naturelle préoccupation qu’un père aurait éprouvée en voyant son enfant lui revenir en une telle détresse. Tâcher de calmer ses sanglots et de comprendre le message balbutié par ses lèvres tremblotantes avait été une tâche plutôt ardue, quoi que le pragmatisme de roc de Lehnsherr réussît finalement, au bout de précieuses secondes malheureusement perdues pour rien, à apaiser un peu le souffle de l’adolescent et à leur permettre d’obtenir un récit difficilement cohérent de ce qui s’était produit.
Il n’avait jamais voulu ça, leur avait-il expliqué, tremblant de chagrin et de peur de s’attirer le courroux de son nouveau mentor. Ç’avait été un accident, un terrible accident… Son petit frère et lui avaient simplement pensé s’entraîner un bref instant… Il n’avait pas senti ses pouvoirs s’éveiller, pas voulu lui faire de mal…

Il n’en fallut pas plus à Erik pour réaliser l’ampleur de la situation. Le jeune garçon, arrivé depuis peu à la Confrérie, ne contrôlait pas plus que son benjamin ses capacités, un don particulièrement dangereux provoquant, par simple touché, l’apparition plus ou moins rapide d’une cataplexie suivie d’une rigidité cadavérique menant à terme à la mort de la victime, par arrêt des mouvements respiratoires ou du rythme cardiaque. Bon sang, il leur avait pourtant dit et répété qu’ils devaient toujours être encadrés par un adulte lorsqu’ils désiraient utiliser leur pouvoir ou ne serait-ce qu’utiliser le matériel présent dans le gymnase, tant l’expression du gène X chez eux demeuraient encore aléatoire… Il s’avérait cependant inutile en de pareils instants de rappeler le protocole, ou réprimander sèchement le fautif : le mal s’avérait fait, et à peine l’Allemand avait-il saisi de quoi il retournait qu’il s’était élancé vers la salle d’entraînement, Raven, Emma et Azazel sur les talons, laissant le jeune mutant éploré aux soins de ses camarades.

Le résultat n’était pas beau à voir. Etendu sur le dos, pâle comme la mort, le petit respirait difficilement, ses lippes bleuies par un oxygène de plus ne plus rare dans son organisme. Aucun espoir ne se trouvait permis : son état allait lentement se détériorer, jusqu’à ce que son cœur arrête de battre. L’état de fait, dans sa cruelle netteté, s’imposa en silence : l’enfant allait mourir sans qu’ils ne puissent rien pour lui. Aucun mutant parmi eux n’était doté de l’aptitude de guérison, pas plus qu’aucune unité de soins intensifs de n’importe quel hôpital du pays. Comment expliquer aux médecins que ce gamin se mourrait à cause d’une maladresse de son frère l’ayant plongé dans un coma fulgurant ? Quand bien même les praticiens auraient-ils été contraints d’officier sous la menace, ils n’auraient rien pu pour lui, Erik le savait. Le transporter pour subir un cuisant échec ne l’aiderait pas, pas plus malheureusement que le contempler peu à peu glisser vers le néant. Pieds et poings liés, leur leader se sentait impuissant, sentiment particulièrement détestable, d’autant plus que la vie d’un innocent se trouvait en jeu, sans que rien n’ait pu l’empêcher.

Et le temps avait filé, inexorablement… Raven avait cependant mis fin à l’embryon de débat stérile qui les avait conduits à une conclusion aussi funeste qu’inacceptable en se rappelant d’un détail crucial, qui sauverait certainement le petit : si la Confrérie ne se connaissait aucun mutant guérisseur, l’Institut, lui, en accueillait un. La jeune femme avait eu l’occasion de faire sa connaissance lors du séjour qu’elle avait passé dans la demeure de son enfance : pourquoi ne pas tenter de l’y emmener… ?

Le silence de plomb qui avait suivi sa suggestion n’avait été abrégé par quiconque. Tous savaient ce que cela signifiait, y compris les disciples qui les avaient rejoints dans la pièce, inquiets pour leur ami, néanmoins réticents à l’idée de l’envoyer là-bas, chez l’ennemi. Oh, comme tous avaient si vite assimilé les X-Men à de perfides adversaires desquels se méfier plus que tout… Erik n’avait jamais tâché d’enrailler le processus, et n’était même pas sûr de désirer le faire. Quant à quémander le secours des habitants du Manoir… L’idée révulsait sa fierté autant que sa méfiance. Ça n’était pas qu’il suspectait ses anciens coéquipiers de tenter de s’en prendre à eux, en un moment aussi critique, mais force était de reconnaître leur position de faiblesse, parfaitement exploitable même par des êtres prônant une probité inégalée.

À nouveau, l’absence de toute autre solution s’était imposée à lui, alors que tous les regards osaient à peine se poser sur lui, leur chef, leur protecteur, le seul à même de prendre une décision cruciale. Erik l’avait perçu avec une telle clarté, à cet instant-là : ils attendaient tous tellement de lui. Des réponses, des plans d’attaque, certes, mais également une figure forte, de marbre quoi qu’il advienne, et plus que jamais dans la tourmente. En fondant la Confrérie, Magneto avait eu conscience des responsabilités qu’il s’imposait par ce choix, et les avaient accepté pleinement, humblement, prêt à subir le baiser glacé des dilemmes où aucune option ne se révélait idéale ainsi que le fardeau de la solitude propre aux hommes de pouvoir. Perdre leur confiance et leur respect serait son châtiment en cas d’erreur, quand bien même chacun des êtres d’exception rassemblés autour de lui avaient eu conscience de la gravité de la situation, de l’infime nombre de tentatives à leur portée. Qu’était-ce cependant, en comparaison d’un petit garçon dépérissant sous leurs yeux, et dont la disparition les affecteraient plus durement que n’importe quelle défaite face à l’humanité ?

Prenant le moribond dans ses bras, Erik s’était adressé à Emma, lui demandant laconiquement de contacter les habitants de la demeure Xavier afin de présenter leur demande d’asile, et avait fait mine de ne pas remarquer les souffles se retenant inconsciemment, les expressions de respect mêlé de peine à l’idée que ce serait peut-être la dernière fois qu’il verrait leur frère mutant, emporté par cet homme à qui ils avaient confié leur existence à l’instant-même où ils avaient pleinement appuyé ses idées si novatrices, si séduisantes, si dangereuses.

Un hochement de tête de la part de la télépathe lui signala quelques minutes plus tard que les portes de l’Institut s’ouvriraient pour eux. Qu’importait le débat possiblement houleux qui avait accouché de cet accord, et même que tous n’avaient potentiellement pas donné leur aval quant à laisser le Loup entrer dans la bergerie, même en hissant temporairement le drapeau blanc : Erik s’apprêtait à faire réellement tout ce qui se trouvait en son pouvoir pour sauver le malheureux, en accord avec sa conscience et sa volonté de fer.

-J’irai seul, annonça laconiquement Magneto, conscient qu’un débarquement de Confréristes, même en petit comité, créerait plus de difficultés diplomatiques que la résolution de leur problème principal ne l’autorisait.

Lehnsherr n’eut qu’un bref regard en direction d’Emma et de Mystique –oh, belle et désemparée Mystique, qui seule savait à quel point il lui coûtait d’effectuer ce voyage-, à qui il laissait silencieusement les rênes de leur groupe en son absence, avant de laisser Azazel les faire disparaître, pour mieux se matérialiser un battement de cœur plus tard sur le perron du Manoir. Dans l’entrée, Henry MacCoy ainsi que quelques élèves encore éveillés à cette heure tardive les reçurent, avec la même rapidité professionnelle que des urgentistes de métier. Se rendant à peine compte qu’on le séparait de son protégé, l’Allemand abandonna la frêle poupée de cire sur un brancard spécialement rapporté de l’infirmerie, vers laquelle le malade serait guidé de toute urgence. Mécaniquement, et répétant sans doute des informations que la Reine Blanche avait déjà dû leur transmettre, leur hôte impromptu dépeint d’une voix monocorde les symptômes dont souffrait la pauvre créature étendue sous ses yeux.

-Le pouvoir auquel il a été soumis provoque une catalepsie progressive, et à terme létale. Nous l’avons trouvé peu après l’incident, ça ne fait pas plus d’une vingtaine de minutes qu’il est inconscient.

S’apprêtant à reprendre une brève inspiration avant de continuer, tout en se tenant prêt à être le témoin du preste départ du brancard qui entraînerait le petit plus avant à l’intérieur d’une demeure où lui-même n’était plus le bienvenu, il sentit une poigne particulièrement rigide saisir son poignet. Erik baissa les yeux pour trouver le jeune Confrère peinant à tenter de formuler une phrase entre ses lèvres serrées, ses paupières papillonnant sous l’effort désespéré pour le regarder lui, et personne d’autre. Cramponné à son bras comme un naufragé refuserait obstinément de lâcher le précaire radeau qui lui aurait laissé la fatalité, il empêchait ainsi ses infirmiers de l’emmener, si son maître ne le suivait pas. Les traits du mutant restèrent impassibles, ce dernier ne pouvant se permettre devant quiconque, et encore moins ses amis d’hier devenus à présent fervents opposants, une quelconque réaction qui aurait permis de déceler que ce geste menaçait de le toucher. Cet enfant le voulait auprès de lui, pour vaincre sa peur et se sentir en sécurité, ce que son tuteur lui avait promis en l’accueillant dans leurs rangs. Il s’accrochait à la seule personne en qui il avait confiance, le seul à pouvoir lui faire lâcher prise, et s’abandonner à des mains étrangères. Avec amertume, l’Allemand réalisa alors que ce gosse n’était pas beaucoup plus vieux que celui qu’il avait lui-même été lorsque ses pouvoirs s’étaient déclarés, gamin tombé par la suite entre les mains de Shaw.

-ça va aller, Dimitri, tu n’as rien à craindre, lui assura Erik en posant une main rassurant sur ses doigts raidis par un froid macabre. On va s’occuper de toi : reste tranquille, tout va bien se passer. Je te le promets.

Il le savait, pourtant : ne jamais faire de promesse que l’on n’était pas certain de pouvoir tenir. Ce fut cependant à ce prix qu’il parvint à faire naître une pâle lueur de renoncement confiant dans ce regard voilé, et à desserrer son emprise sous le couvert d’un contact réconfortant, porteur d’une chaleur que le Roi Noir du Club des Damnés ne ressentait pas.

Le brancard fut emmené au pas de course loin de lui, disparaissant au coin du couloir, et Lehnsherr se retrouva seul dans le hall, Azazel étant resté en retrait près de la porte. Inutile d’espérer que quiconque l’inviterait à s’asseoir : il ne percevait que trop bien la suspicion glaciale des X-Men demeurés avec lui, comme pour s’assurer que le blessé ne tenait pas lieu de Cheval de Troie, mais néanmoins à une distance respectueuse, comme s’il avait été l’égal d’une imprévisible bête sauvage. Pathétique… Sans mot dire, armé d’une expression à la fois puissamment indifférente et un brin méprisante, leur hôte préféra balayer pensivement les lieux du regard, tout en décelant la présence, dans les recoins et les ombres, de curieux attirés par les murmures qui ne devaient manquer de gagner tout l’Institut à présent : le légendaire Magneto, ancien membre à présent radié de la noble institution et Némésis de leur cher professeur, se trouvait entre leurs murs. Être épié par des observateurs encore trop effarouchés pour s’approcher lui tira une ombre de sourire amèrement amusé. Comme cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu ces immenses pièces dont l’accès lui était refusé à présent, senti l’atmosphère élégante et conviviale de ce foyer perdu… Il n’aurait jamais cru y revenir un jour, et encore moins dans de pareilles circonstances. Tant de souvenirs le liaient à ces murs… À une personne bien particulière qui quelque part dans la bâtisse apprendrait tôt ou tard sa présence dans sa propre maison. Un vieux fantôme d’un passé se voulant révolu qui ne prendrait certainement pas la peine de venir le trouver, de toute évidence.






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Charles F. Xavier
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyLun 3 Nov - 15:28

You are the piece of me I wish I

didn't need


Elle était partie, elle n'était bien évidemment restée que pour mieux partir à nouveau avec la promesse d'un retour sur les lèvres. Charles n'était pas certain de pouvoir tenir le rôle qui semblait être devenu le sien: celui d'une connaissance à laquelle on rend visite lorsque le cœur nous en dit. Il n'avait cependant rien dit à la jeune femme, craignant de perdre cette maigre clarté qu'il avait gagné ou plutôt qu'elle lui avait offert. Mais cette réalité l'avait aussi bien blessée que ce nouveau départ et le propriétaire du manoir ne s'était plus montré depuis ce jour, préférant définitivement sa solitude à toutes formes de sociabilisation avec les nouveaux habitants des lieux. Ces derniers le voyaient d'ailleurs comme l'étrange créature faisant partie des murs une fois la nuit venue, les rumeurs courraient bien évidemment même si ceux qui avaient les bons souvenirs œuvraient pour clarifier l'étrange affaire de celui qui avait donné son nom à l'Institut. Mais la plupart ne savaient pas trop quoi penser lorsqu'il tombait nez à nez avec lui, ce qui l’arrangeait en un sens plus qu'aucun n'osait ainsi le déranger.

Aucun ou presque, le seul à oser entrer actuellement dans la tanière de l'ancien télépathe était Henry. Ce dernier même qui ce soir là fit irruption sans véritablement attendre la validation de Charles. Lui qui habituellement obtenait finalement toujours le droit d'entrer à force d'obstination n'avait cette fois pas prit le temps d'attendre et n'avait frappé qu'une seule et unique fois à la porte alors qu'il l'ouvrait déjà. Inutile de préciser que cette manière de procéder ne lui apporta aucune sympathie de la part de Charles qui se livrait à l'observation de quelques vestiges d'une ancienne étude tombée dans l'oubli. Cependant cette contrariété fut balayée sans difficulté par le récit empressé de son dernier ami qui éveilla en quelques mots une humeur bien plus sombre chez l'ancien professeur.

Si Hank n'avait pas eu la patience d'attendre à la porte il dû en user pour faire évoluer le point de vue de Charles qui resta bloqué de longues minutes sur le fait qu'Erik réclamait le droit de pénétrer à nouveau entre ces murs. Il ne s'attarda pas sur le fait qu'Emma ait décidé de contacter Hank en premier lieu ou que la vie d'un jeune homme semblait être en jeu et resta focalisé sur le refus que ce personnage n'entre à nouveau ici avec ses démons et ses folles convictions. Qu'est-ce qu'il pouvait leur prouver que cette histoire était vraie, Emma était parfaitement capable de montrer ce que bon lui semble à Hank et de lui dire ce qu'elle désirait... Cependant Charles céda, à mi-mot, la mâchoire crispée, mais il céda et accepta cette arrivée à la condition qu'elle soit convenablement surveillée et qu'il soit tenu au courant des potentielles évolutions.

Lorsque la porte se ferma derrière Hank la tension qui régnait chez l'ancien télépathe le laissa statufié. Il fut tenté un bref instant de déverser ce trop plein d'émotion sur un quelconque membre du mobilier avoisinant mais finalement il s'anima pour vivement se servir un verre. A défaut d'avoir une solution pour se détendre il arriverait peut-être à s'embrumer l'esprit de manière à faire passer cette nouvelle dans le monde des songes.

Assit au fond de son fauteuil, Charles faisait nerveusement tourner le verre entre ses doigts. Le regard résolument tourné vers l'obscurité extérieure il ne pouvait empêcher son attention de se tourner vers le couloir qui était animé d'une atmosphère particulière pour l'heure. Du mouvement se faisait entendre d'une manière assez étouffée car les jeunes qui se baladaient à cette heure là savaient qu'ils n'étaient pas véritablement dans leur droit à sortant cette nuit. L'ancien télépathe lui était bien résolu à ne pas faire comme ces curieux et à rester là où il était le mieux jusqu'à ce que le calme revienne. Cependant cette résolution ne semblait pas avoir de fondements solides car c'est bien malgré elle qu'il finit par s'extraire du fauteuil pour ouvrir cette porte à laquelle il n'avait pas touché depuis quelques jours.

Convaincu qu'il faisait là une de ses plus belles erreurs, Charles prit lentement la direction du hall. La vision qu'il offrait à ceux qui parcouraient les couloirs sembla leur ôter l'envie de se balader ainsi car la plupart optèrent pour un demi-tour ou du moins un arrêt de leur progression lorsqu'ils le virent passer. Il avait encore cette étrange apparence de fantôme ou de vagabond errant dans le manoir mais cette fois la perception de ce qu'il faisait lui donnait une raison de se tenir droit, de dissimuler ses blessures qu'il ne voulait pas lui montrer. Et son apparition en haut des escaliers du hall ôta la curiosité de la majorité des rôdeurs du lieu, seuls certains en trouvèrent leur intérêt renforcé alors que Charles descendait lentement les marches qui le séparaient du dernier palier.

Dans cet étrange silence, l'ancien télépathe prit un très grand soin à ne pas porter son regard sur le hall alors qu'il sentait cette rage mordante qui affolait son rythme cardiaque. Ce n'est qu'une fois arrivé sur cette ultime pallié qu'il osa porter son regard plus en avant, trouvant immédiatement ce à quoi il s'attendait. Il était bien là, à portée de main, et malgré cela Charles était encore capable de bénir la présence des marches qui les séparaient et qui lui donnaient la supériorité de la scène. Son regard trouva le sien sans grande difficulté et il resta là, figé dans cette colère qu'il avait nourri contre cet individu mais qu'il retenait tant bien que mal pour une raison qu'il n'avait toujours pas identifié. Avait-il fait ce chemin jusqu'ici pour ça ? Rester immobile sans savoir ce qu'il avait de plus important à dire ou à faire après ces temps passé à songer à de telles "retrouvailles".

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Erik M. Lehnsherr
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyJeu 6 Nov - 21:58
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And all foundation that we made
Built to last, they disintegrate
And when your house begins to rust
Oh, it's just metal and dust.

Charles ne viendrait jamais. Cette certitude s’avérait tellement indiscutable qu’elle en prenait des airs d’amère prophétie, dont il aurait presque été capable de rire de la façon la plus désabusée qui fût. Ça tombait tellement sous le sens, car quelle maudite raison pourrait bien le pousser à s’imposer la vue de celui qui avait brisé tant de règles, tant de promesses ? ça n’aurait aucun sens, de s’imposer pareille épreuve, a fortiori en public, devant un discret attroupement de ses propres élèves qui n’attendaient très certainement pas moins que des détails inédits tenus secrets jusqu’à lors, et desquels se repaître avec aussi peu d’honorabilité que la presse à scandale. Et quelque part, cette cruelle réalité ne lui rappelait que trop qu’il n’en valait pas la peine, pas après tout le mal qu’il avait causé. Ah, quelle superbe ironie de la vengeance divine ! Le prix à payer pour la traitrise qui avait été la sienne se rembourserait lentement, très lentement, aussi insidieusement que l’acier d’une aiguille pénétrant sa chair, mais Erik ne pouvait se permettre de souffrir, non, si bien que sa fierté se rebellait avec superbe face à l’absurdité de la situation où telle une bête savante, il se trouvait épié presque de toutes parts. Ces jeunes désiraient-ils que le mutant leur fasse une petite démonstration de ses pouvoirs, et corrobore ainsi toutes les légendes que ces innocents agneaux se racontaient d’une voix tremblante dans les dortoirs, bien après le couvre-feu ? Ç’aurait été tellement aisé de les terroriser, et ce sans même s’en prendre au mobilier de leur nouveau foyer : d’un regard, d’une preste feinte qui les aurait puissamment fait sursauter, Magneto leur aurait enseigné que nul endroit en ce monde ne serait totalement sûr. Une leçon que leur cher directeur, l’esprit embrumé de ses utopies pacifistes, aurait mieux fait d’étudier, au lieu de se perdre dans de complexes thèses sur la génomique et la théorie de l’évolution…

Comme il se révélait simple, confortable de se cacher dans l’idée d’une méchanceté gratuite applicable dans l’instant si son caprice en décidait ainsi. L’illusion de puissance était vraisemblable à en jurer, et Lehnsherr se serait senti prêt à affirmer sur son salut éternel qu’il se trouvait maître de lui, hors de toute atteinte, y compris de sa propre conscience hantée de sentiments contraires, si un mouvement dans la périphérie la plus lointaine son champ de vision n’avait pas attiré son attention et que par réflexe, son visage ne se soit tourné dans la direction d’où provenait le ou la nouvelle venue, énième anonyme à demi-enténébré dont les desseins se résumaient à se délecter du spectacle. Une erreur fatale, à la hauteur de celle commise par son vis-à-vis.

Il avait tellement changé. S’en était flagrant, et en même temps, Erik cru ne pas le reconnaître, en cette apparition quasi fantomatique qui descendait les marches d’un pas mesuré, douloureusement retenu. Incapable de détourner les yeux de cette silhouette presque tirée d’un songe, le Confrériste ne savait trop si son imagination, soudain submergée par une faiblesse  tant de fois matée sans pitié mais à présent triomphante, lui jouait des tours ou si son hôte se tenait bel et bien là devant lui, à une dizaine de mètres à peine.

Etait-ce bien lui, sous ces cheveux longs, cette barbe si peu soignée ? Etait-ce bien l’ancien étudiant d’Oxford, plein de gouaille et d’assurance, qui arborait des traits aussi tirés, métaphore d’une jeunesse fauchée trop tôt par la violente morsure de l’affliction ? Se pouvait-il que l’être brisé qu’il avait laissé sur une plage dans une autre vie se tînt debout, le surplombant de la discrète hauteur que lui conférait la portion d’escalier le séparant du sol ?

Impossible. Et pourtant. Pourtant, son instinct ainsi que chaque fibre de son corps lui assurait qu’aucune erreur ne se révélait permise. Tant de masques voulurent ceindre son visage sans y parvenir, pour le rendre impassible, ironique, méprisant, indifférent ; quand bien même son esprit n’eût été en proie à une confusion que l’Allemand n’aurait pensée capable de le prendre pareillement en traître, de tels artifices n’avaient pas lieu d’être en présence d’un télépathe –ou du moins d’un télépathe supposé. Jouer les faux semblants, tenter de se mentir à lui-même comme à celui qui lui faisait face, tous ces mirages visant à se protéger de ses émotions autant que de l’emprise de l’empathe sur son âme n’auraient été que trop vains, moyens dérisoires pour cacher ce qui n’aurait su l’être.

Tant de questions auraient pu l’assaillir : par quelles affres Xavier avait-il pu bien passer pour paraître de la sorte, terrassé au-delà de toute expression, faisant peine à voir dans ces vêtements froissés, avec ses cernes marquées, sa chevelure ébouriffée, son allure d’âme en peine, sa rancœur à fleur de peau ? Par quel miracle parvenait-il à se tenir sur ses deux jambes apparemment valides, malgré sa blessure ? Serait-ce un tour de McCoy, une de ses inventions inédites, substance miracle ou squelette de métal animant ses membres à présent paralysés ? Tant de questions sans réponse, sans attrait, ne parvenant à rivaliser avec cette vision le fascinant presque. Entre stupeur et déni, Erik ne parvenait à trancher, pas plus que son hôte n’arrivait à franchir les ultimes degrés ainsi que le vide les séparant encore.

Visage levé vers cet homme qui le hantait plus qu’il ne l’avouerait jamais, Lehnsherr brisa le silence d’un ultime mot qui passa la barrière de ses lèvres avec l’audace de ne pas se résumer à un murmure :

-Charles…

Salut envers son vieil ami, interrogation n’en étant pas vraiment une, exclamation muette d’une surprise ravalée, difficile de dire ce qui se cachait au fil de cette phrase à la syllabe unique, alors que ce nom, ce simple nom sonnait si étrangement, prononcé par sa voix. Ce son lui parut singulier, tiré d’un autre monde, car personne à la Confrérie n’osait évoquer l’être le portant, encore moins en sa présence. Même avec Raven, le sujet demeurait presque tabou, et dans sa solitude, Magneto ne le prononçait même plus. Ç’aurait résonné comme une prière, comme un regret, autant de choses dont il ne pouvait s’encombrer, pas quand une tâche aussi grande l’attendait, quand la seule personne capable de le faire vaciller avait laissé le bleu de ses iris le traverser jusqu’à en poignarder son âme moribonde.

Mais vite, pauvre fou, dis quelque chose, n’importe quoi, mais parle, éclaircis tes intentions, explicite ta pensée pour qu’aucun malentendu ne prenne racine. Qu’ajouter, cependant ? Des remerciements pour les avoir reçus aurait été du plus banal, une solution de facilité derrière laquelle se retrancher, qui serait cependant condamnée d’une sentence implacable, remarque glaciale qu’il entendait déjà : Charles n’avait pas fait ça pour lui. Alors à quoi bon continuer en ressassant des banalités d’usage, aucun mot n’effacerait ce qu’il avait fait, ni ne réparerait quoi que ce fût, alors que même le silence et la distance refusaient de panser leurs plaies.






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Charles F. Xavier
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyJeu 6 Nov - 23:31

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didn't need


Le cœur ou les muscles, le rythme ou la crispation, lesquels allaient céder en premier ? Une question que Charles n'avait guère l'intention de se poser car il ne craquerait pas. Ses pas s'étaient arrêtés à l'instant où son regard l'avait trouvé et il n'était pas certain d'avoir cillé depuis. Trop occupé à retenir ce ressentiment nourrit de trahison, de douleur et de déception l'ancien télépathe n’eut guère conscience des instants qui s'écoulaient dans cet étrange silence que les rares spectateurs entretenaient. Chacun semblaient attendre quelque chose, peut-être une preuve des histoires qu'ils avaient pu entendre mais ils n'obtenaient que cette scène figée qui s'anima sensiblement alors qu'Erik brisait le silence.

▬ " Charles… " Seuls vestiges de sérénité, la mâchoire de l'ancien télépathe se crispa alors que cette vision prenait la parole. Cette évolution ramena Charles au contexte qui le plaçait dans ce hall avec une trop grande concentration de curieux qu'il ne pouvait supporter dans son état. Ses poumons trouvèrent alors le moyen d’insuffler une longue aspiration à son corps alors que son regard se détachait sèchement d'Erik pour se poser vers le sol. Ses yeux ainsi orientés ne l'empêchèrent pas de tourner son visage vers quelques-uns de ces curieux qui n'avaient pas encore trouvés la motivation de quitter la scène.

▬ " Je ne crois pas avoir vu la note qui autorisait les ballades inutiles à cette heure. Je vous prierais donc de ne pas rester là à moins que l'on vous l'ai expressément demandé. " L'amabilité de ces quelques mots ne pu dissimuler le ton sec qui intimait aux présents de déguerpir et le résultat fut rapidement celui escompté plus que le hall se vida de ses derniers curieux. Il avait peut-être été un peu trop sec mais alors qu'il sentait ses doigts se crisper contre ses paumes pour étouffer la nervosité qui faisait légèrement trembler ses mains il était presque certain qu'il avait là donné le meilleur qu'il pouvait. Et alors que les derniers regards quittaient la pièce celui de Charles se porta à nouveau brièvement sur Erik pour réaliser qu'il n'était toujours pas capable de savoir ce qu'il devait faire en premier lieu pour ces retrouvailles qu'il avait fait l'erreur d'accepter.

Son regard se porta alors sur sa porte de sortie ou du moins sur la perspective d'un gain de temps: son bureau qui n'avait guère reçu de visite depuis un certain temps. Cette idée l’entraîna à descendre les dernières marches qui le séparaient du rez-de-chaussé où siégé Erik et tandis qu'il se dirigeait résolument vers son bureau il ne jeta qu'un regard vers l'indésirable invité. Peut-être était-ce sa façon de l'autoriser à le suivre même si l'homme n'était pas véritablement du genre à se soucier de l’existence d'un carton d'invitation ou non et que lui-même n'était pas encore certain de vouloir le voir quitter ce hall autrement que pour partir. Dans tous les cas l'ancien télépathe finit par atteindre sa destination et après y avoir instauré une luminosité lourdement tamisé il se dirigea vers ce qui l'aiderait probablement à prendre une décision sur le chemin que devait prendre cette rencontre: un verre qui attendait la compagnie du liquide ambrée qui séjournait non loin. Et ce verre contrairement au précédent il aurait la présence d'esprit de le boire au lieu de le faire inutilement tourner dans sa main comme celui qui reposait actuellement dans sa chambre. Charles se servi donc en allumant au passage une autre lampe pour mettre un peu plus au jour les paperasses et la poussière amassés là. Ceci fait il ne tarda guère à porter une première gorgée à ses lèvres.

▬ " J'espère que tu ne te sers pas de ce gamin pour autre chose. " Charles partait en effet du principe qu'il avait été suivi, au moins jusqu'au pas de la porte et n'avait pas encore l'envie de vérifier s'il tenait la bonne théorie. Ce qu'il voulait vérifier en priorité était la non-existence de coups fourrés quels qu'ils soient. Une part de lui estimait qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter mais étant donné que c'était aussi elle qui avait commit la plupart de ses erreurs il ne l'estimait plus viable et cherchait de quoi étoffer cette théorie.

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Erik M. Lehnsherr
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyJeu 13 Nov - 14:43
You are the piece of me I wish I didn't need



Thorn in my side, you're always there
Just to remind me that I still care
Thorn in my side, you won't let me go
Right there beside me to let me know
I've been pushed around, been knocked down
Lost a round or three
Life took a couple of things I loved
When I was too blind to see.

Alors comme cela, le miracle s’était produit, et le mirage s’avérait bien tangible. Quelqu’un le lui aurait prédit, qu’il n’y aurait pas cru : imaginez un peu, que son vieil ami daigne l’honorer de sa présence, après tout ce qui s’était passé, avec tout ce qui les séparait à présent… Et pourtant, pourtant. Le saisissement qui durant un bref instant avait risqué de mettre en péril son flegme de marbre avait laissé place à un sursaut d’orgueil lui assurant qu’avec ou sans la présence de Charles, ç’aurait été du pareil au même : il se serait tenu au même endroit, attendant des nouvelles de son protégé  qui vraisemblablement mettraient un certain temps à leur parvenir, et peu à peu gagné par l’intuition qu’il ne quitterait pas le Manoir avant le lendemain matin. Ça n’était pas non plus la présence de Xavier qui améliorerait la façon dont le mutant serait traité, un autre point qui cependant se différenciait de l’hypothèse selon laquelle l’Allemand demeurerait considéré de la même manière. Le ressentiment de son hôte à son égard empêcherait bien sûr toute forme de convivialité, voire même de cordialité de poindre, mais assurément, Charles ne ferait pas partie des couards se terrant derrière leurs camarades un peu plus téméraires afin de contempler l’incarnation de ces renégats ayant fait scission avec l’Institut plusieurs mois auparavant, en des circonstances encore obscures. La preuve en était la folle audace qui l’avait poussé à faire tout ce chemin jusqu’à lui… Comment ne pas se sentir investi d’importance. Ils jouaient après tout un rôle désormais, celui des meneurs de deux entités qui marqueraient l’histoire mutante, et c’était sous le couvert de ce rôle officiel que tous deux se faisaient face, défenseurs de leurs croyances aussi bien que de l’image qu’ils désiraient renvoyer de leurs cénacles respectifs. L’art du paraître prenait la direction des opérations, et c’était au fond tellement plus simple ainsi : arrogance et faux-semblants ne couvraient que trop bien les cendres encore chaudes de leur désaccord entériné dans le sang et les larmes, au point de masquer jusqu’aux souvenir de leurs souffrances pour mieux donner l’illusion d’une maîtrise de soi à toute épreuve. Enfin un interlocuteur à sa mesure, alors que l’illusion de son contrôle l’investissait avec autant de prégnance que le poison d’un alcool fort…

Le renvoi de ses chers petits dans leurs chambres par leur intransigeant professeur lui tira presque un demi-sourire satisfait. Son traitement de faveur se précisait, et aucune loi ne se trouvait violée par le sentiment mesquin de victoire qui saluait inconsciemment la désertification du grand hall : là où aucun élève n’avait reçu la liberté de rester, lui au contraire n’avait pas été mis à la porte de la demeure, pas encore du moins, fait aussi inexplicable qu’intéressant, seconde dimension sur laquelle Magneto préférait se focaliser plutôt que de s’appesantir de questions sans réponse. Le jeu demeurait incertain, autant dans sa nature que dans sa réelle existence, mais si ce dernier s’avérait bel et bien lancé, la partie s’annonçait plus que captivante. Sans se démonter une seule seconde, Erik subit la morsure glacée des iris azurés de son vis-à-vis une nouvelle fois, avec l’insolence de celui ne s’estimant d’office aucunement concerné par la mention des êtres ayant été priés de se retirer. Toute la responsabilité de cette faille juridique reposait sur les épaules de Xavier, après tout : s’il n’avait supporté sa présence, il l’aurait renvoyé séance tenante, avec le même ton autoritaire qui lui assurait d’être obéi de ses ouailles. Lui, dans l’histoire, ne faisait que tirer profit d’une faille du système… Dans quel but, demanderez-vous ; Lehnsherr lui-même ne l’avait pas encore décidé. Découvrir avec la curiosité intéressée du scientifique par quel biais l’empathe avait retrouvé sa mobilité aurait pu constituer une réponse acceptable, privée de tout pathos désormais prohibé avec véhémence. Mais ne songez même pas au plaisir secret d’avoir encore de la valeur aux yeux de son ancien camarade, assez pour un tête-à-tête nocturne dont la silhouette se pré-dessinait aussi lentement que sûrement, l’Allemand n’aurait su se montrer encore sensible à ce genre de faiblesse…

Tout en emboîtant le pas sans un mot ni même un hochement de tête en guise de signe d’acceptation tacite de leur cessez-le-feu, le mutant jeta un coup d’œil en arrière, vers la porte d’entrée près de laquelle Azazel se tenait toujours. Ce dernier, comprenant le message silencieux que son meneur lui adressait, disparut sans plus de procès, respectant ainsi la volonté de ce dernier de ne pas faire plus de vagues que nécessaire en laissant un Confrériste se déambuler sans surveillance dans l’Institut. Once de tact envers ceux leur ayant tendu la main ou désir inconscient de n’avoir Charles que pour lui seul, la question demeurait entière.

Les quelques instants de bref cheminement les menant à une pièce bien connue à l’abri des regards furent employés presque inconsciemment à examiner les mouvements de son ami perdu, au point presque de s’abimer dans la contemplation de cette silhouette si bien connue. Aucune armature ne semblait le maintenir de bout –que le maître du magnétisme aurait perçu de toute manière, vu qu’il était plus que probable qu’Hank l’ait confectionnée à partir de métal-, ce qui indiquait donc l’existence d’un traitement inédit capable de rétablir une moelle épinière gravement endommagée. Soulagement, joie, surprise : quel que fût le sentiment qui tenta de percer en lui, il fut réduit au silence par le despotisme d’un masque aussi blasé qu’orgueilleux.

La remarque pour le moins pertinente de son interlocuteur ne fit qu’accentuer d’une touche d’ironie son sourire impertinent :

-Mais bien évidemment, railla à peine l’Allemand, comment penser le contraire. Il est clair que vu son état, il constitue une arme de destruction massive indiscutable. Le champ de ruines qu’est devenu le Manoir depuis notre arrivée en atteste d’ailleurs sans équivoque.

Pourquoi fallait-il que tant de sarcasme lui vienne aux lèvres… Certes, son souffre-douleur l’avait cherché, une fois encore, mais Erik ne suivait toujours que trop le schéma de la victime devenue bourreau, de l’homme qui ne parvenait à supporter sa douleur qu’en en infligeant une semblable autour de lui… Qu’importât alors que son âme censée être morte et enterrée s’animât de nouveau, si personne ne se trouvait là pour en être le témoin, trop découragé et dégoûté par tous les efforts que fournissait Lehnsherr pour se montrer sous son jour le plus détestable.

-Sans compter qu’une telle stratégie ne pourrait que porter ses fruits en présence d’un télépathe…

Télépathe qui aurait bien évidemment détecté le plan maléfique de es invités à l’instant-même où ces derniers auraient franchi le seuil de sa demeure… Franchement, un peu de sérieux. Si Erik n’avait pas ajouté qu’un tel plan s’avérait idiot, c’était bien pour ne pas tendre une perche à l’intéressé, qui aurait alors parfaitement pu lui rétorquer qu’il n’était pas connu pour être un génie non plus, d’où son assertion.

Sans s’en rendre compte, Erik venait de se montrer bien plus blessant qu’il n’aurait été en mesure de le supputer, par un rappel mordant de la triste réalité lancé en plein visage de Charles : ce dernier avait renoncé à ses pouvoirs, et ce afin de retrouver l’usage de ses jambes que le mutant lui avait volé, ainsi qu’une relative sérénité mise à mal présentement par le même démon. Cruel sens de la dérision que celui de l’adversité…

-En tout cas, force est de reconnaître qu’Henry a encore fait des merveilles… remarqua Magneto sur un ton moins offensif, peut-être même un brin songeur sous sa couche de morgue quand on y réfléchissait bien, alors qu’un discret mouvement du menton allié à un tout aussi bref coup d’œil vers sa ceinture indiquait à quoi il faisait référence.

Une manière encore plus infecte d’amener le sujet sur la table aurai été de lui faire un compliment sur sa forme, en ignorant délibérément l’expression douloureusement renfermée de son visage, son laisser-aller, le puits de désespoir sans nom paraissant l’avoir happé depuis Cuba. Mais après tout, Erik respectait la règle : ne pas lui faire de cadeau, mais en même temps montrer qu’il en valait encore la peine, sans quoi son plus grand regret personnifié n’aurait pas daigné faire battre son cœur aux accents du ressentiment…



But I'll survive
I gave up on luck but I'm still getting by
Yeah, I'm gonna be alright
You can test my faith but you can't take my pride.




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Bon Jovi - Thorn in my side




Dernière édition par Erik M. Lehnsherr le Mar 13 Jan - 10:23, édité 1 fois
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Charles F. Xavier
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyJeu 13 Nov - 16:49

You are the piece of me I wish I

didn't need


Un verre, il était peut-être étonnant de voir la stabilité que ses mains avaient adopté au contact du verre et de la bouteille. Était-il véritablement envisageable que Charles puisse contenir durablement se bouillonnement de ressentiments qu'il entretenait avec ferveur depuis déjà trop longtemps ? L'intéressé n'était guère prêt à parier quoique ce soit là-dessus, il n'avait jamais eu à affronter cela auparavant alors le temps n'était guère aux conjectures.

Cependant il constata que tourner le dos à la source de ses ennuis était tout à fait plaisant et envisagea de prolonger cette situation avec soin en avalant une première gorgée ambrée qui lui donna l'inspiration nécessaire pour adresser ses premiers mots à cet "invité" qui l'avait probablement suivi jusqu'ici. Charles choisi donc dans un premier temps de clarifier cette situation qui avaient entraîné ses retrouvailles, cherchant à savoir quel degré de fiabilité pouvait encore avoir son intuition. Mais cet effort, Erik le retourna sans ménagement contre lui, n'ayant bien évidemment aucune considération pour ce statu quo qui luttait déjà pour se maintenir.

▬ " Mais bien évidemment. Il est clair que vu son état, il constitue une arme de destruction massive indiscutable. Le champ de ruines qu’est devenu le Manoir depuis notre arrivée en atteste d’ailleurs sans équivoque. " C'est vrai, pourquoi user de subtilité à ce stade ? Il avait eu l'audace de demander un droit de passage ce soir alors qu'un autre membre de son groupuscule aurait pu faire l'office qu'il venait d'effectuer alors pour faire dans la délicatesse à présent ? Et la goutte d'apaisement qu'avait réussi à quérir Charles vola en éclat par cette raillerie qui certes ne faisait qu'apporter du crédit à son propre instinct mais qui portait un peu trop de fiel en elle pour que l'ancien télépathe puisse l'accueillir sereinement. Néanmoins l'hôte du soir fit à nouveau cet effort, il ferma brièvement ses paupières et inspira un peu plus profondément pour apaiser cette colère sur laquelle Erik semblait vouloir tirer. Pourquoi faisait-il cela ? Pourquoi ne pas juste révéler à son "invité" les conséquences de ses actes ? Après tout il n'avait rien fait pour mériter ce traitement mais les réflexes de l'ancien professeur semblaient toujours encore trop tenir pour jeter à cet homme ce qu'il avait semé.

▬ " Sans compter qu’une telle stratégie ne pourrait que porter ses fruits en présence d’un télépathe… " Si ses premiers sarcasmes avaient la blessure de la vérité ceux qui suivirent s'égarèrent dans les conjectures à la grande surprise de Charles. Raven avait donc gardé ce fait en silence, la vérité ne chantait pas chez ces chers Confrères et la jeune femme avait donc encore assez de considération pour lui pour ne pas confier ce "détail" à son mentor. Cette nouvelle l'apaisa brièvement, tirant même un fin sourire de gratitude sur les lèvres de Charles lorsque ses pensées se tournèrent vers celle qu'il considérait toujours comme sa sœur.

▬ " Il est vrai que tes "stratégies" ont toujours été si finement pensée... " La touche de sérénité qu'il avait su attraper à la touche de fidélité de Raven donna à Charles de quoi user à son tour de sarcasme sans user de cette colère qui restait tapi derrière une bien fragile barrière. Il eu même le courage de glisser un regard en arrière pour poser brièvement son regard sur son interlocuteur avant de se tourner à nouveau pour reboucher la carafe. S'il y avait bien une chose qu'il pouvait avoir fait rentrer dans l'esprit torturé de son ancien ami c'était bel et bien les véritables aspect du mot stratégie. Car on ne pouvait appeler stratège un homme qui se portait au devant des dangers comme il avait pu le faire ne serais-ce que du court instant de leur amitié. En ce temps, aller tête baisser chercher querelles à une télépathe ne l'effrayait guère. Puis Charles lui avait fait ouvrir des portes qu'il ne soupçonnait même pas, apprentissage qu'il avait pu regretter ces derniers temps...

▬ " En tout cas, force est de reconnaître qu’Henry a encore fait des merveilles… " Plongé dans ses pensées, Charles dû se tourner vers Erik pour assimiler ses derniers mots et comprendre ce qu'il évoquait.
▬ " Ce n'est qu'un des effets secondaires. " Il avait lâché cela sans trop y songer et d'un air neutre qu'il arrivait à présent à afficher. Il n'avait guère envie de s'aventurer dans ce sujet avec lui et pourtant il était évident que l'intérêt de son interlocuteur devait être piqué par cette apparition qui laissait penser que ses actes n'avaient pas eu des conséquences si irrémédiables que prévu. Il n'avait guère envie d'évoquer avec lui toutes ses nuits sans sommeil, trop paralysé par ces douleurs qui lui sciaient le dos et lui fendaient le crâne et qui avait fait passer autant de nuits blanches à Hank qui prenait trop à cœur le calvaire de son ami. Il n'avait guère envie d'évoquer le deuxième effet secondaire de ce traitement qu'il accueillait avec soulagement et qu'Erik ne pourrait comprendre, non il n'avait pas envie d'évoquer ce sujet et pourtant il se savait incapable d’entretenir une quelconque discussion avec cet interlocuteur, il n'était bon qu'à subir ces réflexions sans pour autant réussir à tenir en permanence son regard parce qu'il profita d'une inspiration un peu plus prononcé pour orienter son visage vers l'obscurité qui régnait derrière les fenêtres de la pièce.

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Erik M. Lehnsherr
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyMar 25 Nov - 18:12
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You can take back your memories, they're no good to me
And here's all your lies, you can look me in the eyes
With the sad, sad look that you wear so well
When you see my face
Hope it gives you hell, hope it gives you hell
Truth be told I miss you
And truth be told I'm lying.

Ah, Charles et ses éternelles leçons de morale. Certains ne changeraient définitivement jamais, une troisième guerre mondiale dût-elle être frôlée de peu au prix de sacrifices que tous deux n’osaient même pas imaginer ni chercher à quantifier. Que c’eût été en présence d’un jeune adolescent déboussolé ou d’un ponte du Gouvernement américain, le richissime philanthrope ne parvenait que très rarement à s’en empêcher, ce qui lui donnait un petit air docte tellement rassurant lorsque l’on en avait besoin, tellement pathétique une fois son envol pris. Erik ne niait pas qu’à une époque, malgré son scepticisme criant, les leçons du professeur n’avaient pas eu un certain aspect bénéfique pour lui, et même de l’attrait, mais cette période était belle et bien révolue, comme tout ce qui avait pu s’y rattacher –et il l’espérait ardemment, que dis-je, en demeurait parfaitement convaincu. Seulement que serait Xavier sans cette incapacité à ne pas jouer les Salomon dès que l’occasion se présentait, et ce même quand on ne lui demandait pas conseil ? Il ne se rendait pas compte qu’une telle attitude devenait pesante, surtout lorsqu’elle n’avait plus lieu d’être : un beau jour, les enfants grandissaient, l’oiseau prenait quittait le nid sans se retourner, et il fallait bien s’y faire, au risque de voir son cœur se briser inlassablement. Le télépathe ne pouvait indéfiniment retenir auprès de lui ceux qui n’avaient plus besoin de lui, mais les évènements de Cuba parlaient d’eux-mêmes, Charles en était incapable, s’accrochant à ses amis et élèves comme un naufragé à une bouée de sauvetage, les entraînant tous vers le fond, vers ce petit royaume presque despotique où, idéalement, il aurait été leur guide admiré, une figure quasi divine qui aurait constitué leur seul horizon, baigné de reconnaissance et d’honneurs. Erik n’éprouvait aucun remord quant à son acte de sécession, qui se révélait plus que jamais nécessaire autant pour la cause mutante que pour son propre équilibre, et fort d’une position nouvellement acquise d’observateur extérieur, l’Allemand avait tout le loisir de se conforter dans la théorie voulant que le millionnaire fût inconsciemment dépendant de son rôle de sauveur au point de ne supporter aucune marque de dissidence mettant en péril son aura, au point de défendre bec et ongles son empire sur autrui. C’en était presque attristant, de le voir tombé si bas par orgueil. Mais c’était ainsi, et rien n’y changerait quoi que ce fût.

Comme prévu, une remarque se voulant bien sentie eut pour vocation de contrecarrer sa verve insidieuse, trop faiblarde cependant pour seulement lui tirer plus qu’un simple air nonchalant, souligné d’un discret sourire insolent :

-Pourtant, jusqu’à présent, personne n’a eu à s’en plaindre.

Ignoble bravade que celle-ci s’il en était, née d’un point de vue tellement tordu que même Lehnsherr n’aurait pu en toute franchise l’approuver en toute bonne foi. Pourtant, les résultats avaient été au rendez-vous, non ? La guerre avait été évitée et Shaw définitivement mis hors d’état de nuire ; le Gouvernement pour le moment restait tranquille, et les résidents de l’Institut coulaient des jours paisibles dans la superbe bâtisse tandis que leurs frères et sœurs épousaient en leur âme et conscience une juste cause dans le giron de la Confrérie. Quiconque aurait eu l’ingénuité de s’exclamer que Xavier avait été gravement blessé dans les Caraïbes aurait été d’une candeur pitoyable : ce dernier après tout n’avait-il pas guéri miraculeusement de ses blessures grâce à la science ? Tout était bien qui finissait bien, en fin de compte, aucun motif ne justifiait un quelconque apitoiement. Ainsi, la mine d’enterrement de Charles dans cet univers sans accrocs ne corroborait que trop l’hypothèse précédemment évoquée d’une soif de contrôle demeurée, ironiquement, sur sa faim. Qu’importait alors que d’autres symptômes impactent le mutant ? Tout était rentré dans l’ordre, plus ou moins si l’on avait voulu faire montre d’une précision tout à fait impartiale, mais quels que fussent les détails encore à régler, ils rentreraient dans l’ordre sous peu et sans un bruit, se pliant à la logique implacable d’un déni meurtrier.

-En tout cas, force est de reconnaître qu’il est appréciable de ne pas retrouver l’Institut à l’état de succursale de la CIA… remarqua Erik comme il aurait félicité le maître de maison pour son choix de mobilier ou de tapisseries, avec toujours cette petite pointe mordante de gouaille qui avait plus vocation à célébrer son indépendance nouvellement acquise qu’à blesser son interlocuteur.

Il aurait été tout à fait à sa portée de frapper plus durement encore sous le couvert d’une hypocrisie de courtisan, en l’encourageant par exemple à retourner auprès de sa petite espionne qui dans leur chambre devait s’impatienter, ou encore demander des nouvelles de Sean et Alex, qu’il savait partis pour le front au Viêtnam… Au courant de bien des secrets du Manoir par le biais de Mystique, sauf sans doute des plus capitaux, Lehnsherr possédait à sa disposition un bel et noir arsenal de sujets à propos desquels feindre une ignorance aussi fausse que son attachement à Charles, lui, s’était révélé aussi profond que sincère. Cependant, ce manège ne l’amusait déjà plus, et la vacuité de son âme qui aux heures les plus sombres de la nuit lui donnait l’impression d’avoir un roc à la place du cœur aussi acéré que glacé semblait revenue d’entre les limbes pour le hanter, plus puissamment encore que les yeux si bleus de son vis-à-vis les soirs d’insomnie.

Haussant à peine les sourcils, un bref battement de cils nimbant son regard d’un ennui profond, le mutant trouva qu’il n’était pas plus mal d’imiter le télépathe, et de laisser son attention courir le long des murs et des meubles, qui eux n’avaient pas changé d’un pouce au fil des mois, pareils à d’immobiles témoins de l’Histoire et de ses dérives. Il avait été un temps où cette maison et l’impression de respect qu’inspirait son élégance racée ayant traversé les âges lui avaient conféré l’apparence confortablement rassurante d’un véritable foyer, nouvelle ligne à ajouter à l’interminable liste des chimères à présent tombées en poussière, abandonnées sur la plage de Cuba au même titre que le corps de son regretté adversaire.

-Tu perds ton temps, Charles, finit-il par conclure d’une voix inflexible, inintéressée, en reposant les yeux sur ce corps rongé par autant de douleurs secrètes que de regrets.

Ton énergie, tes rares heures de sommeil aucunement réparateur, le peu de foi en l’existence qu’il te reste. Erik se rendait bien compte que supporter sa vue autant que sa présence pesait à son ancien ami, soutenir le contraire aurait été encore plus vain que de rechercher une autre explication apte à démystifier la raison pour laquelle il ne parvenait à le contempler plus de quelques infimes secondes d’affilée. Alors autant se montrer insensiblement beau joueur et lui laisser l’opportunité de battre aussi dignement que possible en retraite… Oui, qu’il s’en aille, qu’il le laisse seul avec ses vieux souvenirs et le silence environnant, jusqu’à ce que son invité indésiré parte et ne revienne plus jamais. Après tout, l’abandon sous toutes ses formes avait bien été une sorte de cruel fil rouge entre eux depuis le début, non… ?






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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyMer 26 Nov - 11:32

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didn't need


Les secondes s’égrainaient et il sentait pourtant un calme relatif dans son esprit qui arborait cependant toujours cette nervosité à fleur de peau qui rendait l'avenir incertain. Enfin dans tous les cas l'agréable découverte du silence de Raven combiné au fait qu'il tenait une position qui ne l'obligeait guère à croiser le regard de son visiteur lui était bénéfique. D'autant plus bénéfique que ce dernier s'adonnait à quelques sarcasmes qui certes étaient de bonnes guerres mais qui manquait cependant de vérité, chose que Charles souleva vaguement, n'étant pas certain de vouloir entrer dans ce genre de jeu à double tranchant.

▬ " Pourtant, jusqu’à présent, personne n’a eu à s’en plaindre. " Un léger rire s’échappa des lèvres de l'ancien télépathe à ces mots. Oh oui c'était vrai, personne n'avait jamais tenté de le raisonner à quelques-uns de ses plans tordus et suicidaires, non personne n'avait jamais eu cette présence d'esprit...
▬ " Le fait que tu n'écoutes que tes propres pensées ne veut pas obligatoirement dire que personne ne te parle Erik. "

Peut-être allait-il arrêter là l'usage du sarcasme, il se donnait l'air de ne pas s'attacher à ces mots qu'il avait pourtant tendance à trop prendre à cœur, ravivant ainsi cette colère qui grondait encore. Oui ce jeu n'était pas pour lui. A l'évocation du retour de ses jambes Charles se retourna enfin vers son interlocuteur dont il ne tint cependant pas le regard, préférant poser ses yeux sur l'extérieur.

▬ " En tout cas, force est de reconnaître qu’il est appréciable de ne pas retrouver l’Institut à l’état de succursale de la CIA… " D'où pouvait bien sortir une telle réflexion ? Il n'avait jamais été question d'une telle chose, cela avait été assez clair dès le début alors ces mots furent bien vite rejetés dans l'esprit de Charles qui jeta un regard vers son interlocuteur qui s'essayait peut-être à l'humour en sortant une telle chose.
▬ " Comme si un jour il avait pu en être question... " Jamais l'organisme n'avait mit un pied ici, ou du moins aucun membre dont la confiance pouvait être remise en question. L'image de Moïra revint bien naturellement dans l'esprit de Charles qui détourna à nouveau son regard vers la fenêtre. Il avait fait le bon choix à l'encontre de la jeune femme mais cela ne l'avait jamais empêché de regretter. Cela devait faire quelques temps qu'il n'avait pas songé à elle et bien évidemment cette évocation arrivait à un moment peu favorable. Par réflexe il finit par porter son verre à ses lèvres, finissant les dernières gouttes du liquide ambré pour chasser ces pensées qui n'avaient pas grand chose d'agréable.

▬ " Tu perds ton temps, Charles. " L'intéressé mit un bref instant avant de s’interroger sur ces mots. Était-il en train d'évoquer quelque chose qu'il était prétendument en train d'accomplir en vain ou bien était-ce quelque chose à prendre littéralement parlant... Il n'avait pas vraiment l'habitude de s'interroger sur les motivations de ses interlocuteurs mais même lorsque ce cas de figure apparaissait à présent il ne regrettait guère son choix. Charles tourna à nouveau son regard vers Erik avant de chasser ce questionnement qui devait ce lire sur son visage. L'observation de son interlocuteur ne lui apporta pas véritablement de réponse, il avait juste l'impression de voir une porte de sortie à cette entrevue et eu brièvement l'idée de la saisir. Son corps réagit même avant qu'il ne prenne de décision, sa main reposant son verre vide auprès de la carafe avant qu'il ne se détache du bureau pour faire quelques pas.

▬ " Pas plus que toi. Tu n'as pas une guerre à déclarer ou une nouvelle âme à embrigader ? Je suis certain que Hank trouvera un moyen de vous faire passer un message une fois que ce sera fini. " Après tout il suffirait qu'Emma sonde le bon esprit au bon moment comme elle s'était donnée le droit de le faire quelques instants auparavant et ils pourraient revenir chercher leur protégé. Car alors que son corps semblait avoir prit une décision son esprit lui avait songé que ce n'était pas vraiment à lui de partir, il était chez lui après tout. Ses pas s'étaient donc arrêtés pour qu'il puisse poser son regard fermé sur Erik qui l'invitait ainsi à prendre congé dans son propre bureau.


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Erik M. Lehnsherr
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyJeu 4 Déc - 21:59
You are the piece of me I wish I didn't need



I saw you look away
Is what you've seen too much to take
Or are you blind and seeing nothing ?
I saw you run, I saw you run away
Is what I've done too much to take
Or are you scared of being nothing ?


Eh bien enfin, ça n’était pas trop tôt. Le télépathe avait toujours été un être au tempérament particulièrement apaisé, comme la surface de ces lacs endormis perdus au cœur de forêts dont l’épaisseur leur tenait lieu de remparts contre l’agitation du monde et la morsure du vent. Un miroir mutique dont l’immobilité faisait naître en vous à la longue l’irrépressible envie de hurler à plein poumons pour vous assurer que vous n’étiez pas mort, que vos tympans n’avaient pas tout simplement cessé d’exister, gommés par ce silence oppressant. Une pierre jetée dans l’onde paisible, voilà ce que l’activiste mutant désirait devenir cette nuit-là, une étincelle bien trop proche d’un monceau de poudre à canon pour que ce fût sûr. La colère serait l’élément perturbateur qui mettrait fin à cet interminable échange en chiens de faïence, seul biais qu’Erik avait trouvé pour ramener à la vie si l’on pouvait s’exprimer ainsi le châtelain. Il s’agissait de l’unique méthode connue et dûment éprouvée par l’Allemand, qui l’avait maintenu debout pendant des années et d’avancer envers et contre tout, même le pire qui puisse jamais être imaginé par quiconque. Le but se révélait simple : pousser Charles suffisamment à bout pour briser ce masque songeur derrière il se terrait si déplorablement, sans pour autant rompre le fragile statu quo dont il bénéficiait Dieu seul savait pourquoi. Par l’aiguillon de révolte ainsi fiché grâce à lui dans le cœur moribond du généticien, il comptait bien lui réinsuffler l’envie de se battre contre cette apathie indigne de lui, quitte à ce que cela équivaille à devenir sa cible. Ne giflait-on pas une personne en état de choc pour lui faire reprendre conscience du monde réel ? Les naufragés au bord de l’épuisement ne puisaient-ils pas leurs ultimes forces dans une pugnacité proche de la haine pure et simple afin de survivre ? Nul acte de commisération ne se cachait derrière cette manœuvre, car rien ne venait sans rien sur cette terre de misère ; répliquer envers son impudence forcerait l’empathe à jouer dans le registre de l’attaque et non plus de la défense passive, en un véritable échange cette fois, certes bancal et possiblement sanglant, cependant bien meilleur ersatz que la discussion présente de ce que qui avait été autrefois. Ne plus être transparent à ses yeux, tel était le but inavoué du paria… Lui qui parvenait sans mal à soutenir la vue de l’âme en peine qu’était devenu le brillant théoricien de l’Evolution, peut-être même un peu trop aisément, comme un pauvre hère se repaîtrait avec les yeux du spectacle de tout ce qui lui aurait toujours manqué dans l’existence, et duquel il avait cru ne plus jamais avoir l’occasion être le témoin.

Un petit rire amusé secoua ses épaules magistralement dessinées à la remarque un brin acerbe de son vis-à-vis : voilà, c’était exactement cela qu’il recherchait. Tend-moi la main, mon très cher, même pour me frapper, ou du moins tenter de m’atteindre. Parle-moi de ces gens qui naguère firent éclore en moi ma véritable vocation, et mon pouvoir dans toute sa surpuissance ; de ceux qui crurent en moi et auquel tu appartenais, unique étoile dans ma nuit noire. Regarde-moi, Charles. Regarde-moi, parce que moi, je te vois. Pour moi tu existes bel et bien, alors laisse-moi te réapprendre que tu es toujours en vie, malgré tout. De gré ou de force, tu reposeras ce regard d’un azur si limpide sur moi, tu sais…

Cependant, cela faisait un petit moment que le mutant se trouvait là, campant sur ses deux jambes dans la position du soldat au repos, et il était grand temps que son corps autant que sa parole se mettent à l’œuvre afin de mettre à mal tout ce que le sacro-saint whiskey, dans son immense mansuétude, avait tenté de lui conférer en termes d’illusoires protections. Sans pour autant se rapprocher de Xavier, le Confrériste se déporta lentement sur la gauche, trouvant en une commode en acajou un pied-à-terre idéal afin de s’y appuyer nonchalamment, bras croisés au niveau du diaphragme, cheville droite négligemment en appui sur l’autre. Oh, bien sûr, Lehnsherr aurait pu jouer de façon encore plus provocante en allant de lui-même prendre un siège qui ne lui avait été aucunement offert, réduisant ainsi la distance physique entre lui et Charles ; néanmoins, ç’aurait été une transgression de ses maigres prérogatives, et il serait tellement, oh tellement plus intéressant de percevoir le propriétaire du meuble s’exaspérer d’un tel emploi de ce dernier, pour mieux lui répondre que si cela le dérangeait temps, il n’avait qu’à lui offrir de s’asseoir –et donc de se rapprocher de lui, d’une façon aussi officiellement approuvée que l’avait été son arrivée au Manoir ce soir-là, ou encore sa présence dans ce bureau devenue prison d’où leur fierté réciproque ne les laisserait pas s’évader indemnes.

-Le Gouvernement de ce pays s’en charge très bien tout seul, persifla Erik en une allusion à peine voilée à la guerre du Viêtnam où tant des leurs perdraient sottement la vie sans même avoir eu l’occasion de décider si oui ou non, ils désiraient se battre pour leurs droits. Mais patience, cela viendra en son temps, et sans que cela te choque, j’imagine : après tout, tu te seras déjà fait à l’idée que nos élèves puissent devenir des soldats...

Si pour Magnéto, adhérer à la Confrérie revenait à proférer un serment plus exigeant et solide encore que le vœu de servir sa nation sous les drapeaux, il n’existait aucun doute qu’une telle philosophie ne trouverait jamais sa place à l’Institut. Alors pourquoi une telle remarque ? Parce qu’à l’instant même, alors qu’ils conversaient posément dans l’une des plus belles propriétés de la Côte Est, deux des jeunes gens qu’ils avaient en une époque morte et enterrée pris sous leur aile risquaient leur vie à l’autre bout du monde, dans des conditions inhumaines et au nom d’une cause fallacieuse, sans que leur protecteur tant révéré ne fût parvenu à les dissuader d’ainsi se mettre si dramatiquement en péril. Alors oui, du haut de son piédestal de dédain, il pouvait le juger, lui qui serait l’initiateur d’une des plus grandes révolutions de l’Histoire, mais qu’il n’oublie pas une chose : il se trouvait faillible, voire même coupable, car si Sean et Alex avaient été sous la garde de l’ex-assassin, ils seraient partis autrement mieux préparés à la réalité du front qu’imprégnés de discours pacifico-utopistes totalement hors de propos.

Et comme prévu, la faiblesse de Xavier le rattrapa, exprima par sa bouche le souhait de le voir disparaître, lui et son ombre démesuré, et manqua de peu de clairement jouer en sa défaveur.

-Je suis très bien où je suis, répliqua Erik avec une douce patience certainement aussi exaspérante que savaient se faire ses piques les plus mordantes. Pourrais-tu en dire autant ?

Saurais-tu me mentir yeux dans les yeux, ou te comporteras-tu comme le lâche que tu sembles être devenu, malgré ton brio, malgré tes dons hors du commun ? Serais-tu en mesure d’affirmer en toute bonne foi que dans ton état actuel, tu te satisfais, et que ton reflet dans le miroir ne te fait pas détourner le regard comme je parviens si aisément, si douloureusement à le faire ?

Charles allait mal. Inutile d’être un génie, un télépathe, ou tout simplement quelqu’un étant au fait de tous les détails de son existence pour s’en rendre compte. Il existait peu de chances que Lehnsherr réussisse là où tant d’âmes pures comme Hank ou Raven avaient échoué, incapables de faire admettre à leur ami qu’il glissait sur la mauvaise pente ; pourtant celui-ci tentait tout de même le coup, simplement pour l’entendre avouer se trouver au plus bas, état qu’à l’évidence il aurait pu éviter en acceptant de le suivre.

Après tout, Erik causait le mal avec de bonnes intentions, peut-être se trouverait-il apte à générer un bien né d’inconscientes volontés impossible à absoudre…

Malgré leurs dissemblances, leurs guerres silencieuses et leurs plaies saignant à blanc, ils voyaient encore si clair l’un en l’autre.






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Charles F. Xavier
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyJeu 4 Déc - 23:38

You are the piece of me I wish I

didn't need


Il progressait sur une insidieuse pente, cette idée se faisait dans son esprit mais l'ancien télépathe n'avait pas la certitude de vouloir en prendre gare. Alors qu'il comprenait que ce n'était guère à lui de vider les lieux il remit le doigt dans un engrenage qui n'attendait que ce geste pour se lancer. Charles observa celui à qui il venait d'ouvrir la sortie s'installer nonchalamment contre le premier meuble venu dans un geste qui relevait clairement de cette provocation naturelle qui n'avait aucune peine à transparaître chez son ancien ami. Ce simple mouvement suffisait pour deviner où voulait le traîner son interlocuteur et pourtant il ne pouvait y parvenir ainsi et c'est bien pour cela qu'il joignit les mots au geste.

▬ " Le Gouvernement de ce pays s’en charge très bien tout seul. Mais patience, cela viendra en son temps, et sans que cela te choque, j’imagine : après tout, tu te seras déjà fait à l’idée que nos élèves puissent devenir des soldats... " Oh oui il avait deviné où il voulait le mener mais cela ne pouvait l'empêcher de réagir alors qu'il visait nonchalamment un point douloureux. Vivre dans la hantise des rares nouvelles de ce front inutile et barbares qui vivait à l'autre bout du monde entretenait ses maux. A tel point qu'il était certain d'avoir évité les maigres informations qu'ils avaient obtenus, le fait est qu'il ne voulait pas savoir, trop de douleur pouvait naître d'un simple mot écrit dans ces lieux de chaos. Cette évocation chassa le regard de l'ancien télépathe qui trouva refuge dans la bref observation de la lampe de son bureau alors qu'il jaugeait l'amertume de cette attaque. Amertume et colère qui se réfugièrent derrière l’ironie que son esprit tira de ces mots afin de garder la tête haute tout en trouvant la force de tourner à nouveau son regard vers Erik dans un rire jaune.

▬ " Cela fait déjà un moment que je n'ai plus d'élève Erik, alors si c'est une guerre que tu veux lancer tu ne pourras pas me prendre plus que tu n'as déjà pris. " L’ironie était là: les seules armes que pouvait manipuler son ancien ami étaient constituées de mots et de souvenir, il n'avait plus rien de concret dans son arsenal car il avait déjà tout entraîné dans sa disparition. Les jeunes qui se baladaient sous son toit n'étaient aucunement sous sa responsabilité, pour la plupart il ne les connaissait que trop peu. Cette situation durerait ainsi jusqu'à ce que le directeur des lieux baissent à son tour les bras et que ces couloirs retrouvent à nouveau leur tranquillité. Il ne restait donc que Hank qui était bien trop engagé pour faire demi-tour et partir avec l'opposition. Il lui restait aussi ces biens matériaux mais comme le prouvait son détachement sur le traitement que son interlocuteur réservait à sa propriété il se fichait bien de ce détail, alors la seule chose qu'il pouvait faire était raviver les plaies et non en créer de nouvelles.

▬ " Je suis très bien où je suis. Pourrais-tu en dire autant ? " Non il ne pouvait en créer mais il ne se privait pas d'user des cartes qu'il avait en main. Parce qu'il n'en avait pas fait assez, voilà qu'il se sentait le droit de donner des leçons avec une rhétorique des plus injuste. Cet  élan fut accueilli d'un regard d'amertume réprobation alors qu'un index directeur se pointait droit sur lui pour souligner ces mots qui laissaient couver une révolte.

▬ " Ne t'avises pas de faire ça ! Je ne veux ni jugement, ni moral, ni... accusation de ta part. " Erik avait perdu le droit d'avoir un avis sur ce sujet lorsqu'il avait décidé de guider ses pas vers la destruction, lorsqu'il l'avait abandonné sur cette plage. Et pourtant c'est ce qu'il dissimulait derrière cette sereine question, Charles n'avait guère besoin de ses anciennes capacités pour le voir. " Gardes ça pour tes confrères. "

Ces mots occasionnèrent un demi-tour brutal qui conduit à nouveau les pas de Charles vers son bureau, oubliant ainsi son idée fuguasse de retraite. Il restait cependant motivé par l'idée de s'éloigner de celui qui avait réussi à raviver cette sourde colère et c'est donc bien pour cela que ses jambes prenaient ce chemin. Dans cet énervement il ne sentit même pas qu'il avait sensiblement besoin d'un peu plus de concentration pour progresser vers son but. Quant-au fait qu'il n'avait pas répondu à cette question... A quoi bon lorsque l'instigateur de l'interrogation avait déjà son avis ?


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Erik M. Lehnsherr
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyMar 16 Déc - 13:56
You are the piece of me I wish i didn't need



I had a vision I could turn you right
A stupid mission and a lethal fight
I should have seen it when my hope was new
My heart is black and my body is blue
And I'm losing my favourite game
You're losing your mind again.


Eh bien voilà, nous y étions. Si l’on avait eu à résumer en peu de mots –et au final une idée unique- ce qui avait jamais pu être l’assise de leur dynamique, l’image de masques tombant comme au théâtre aurait été douloureusement une des plus appropriés. L’assassin qu’avait été Lehnsherr avait abandonné celui de l’ombre vengeresse trainant dans son sillage rouge sang mille et un cadavres au nom de la haine ainsi que de la vengeance, Charles pour sa part délaissant l’attentisme propre aux enfants de familles aisées pour se découvrir les qualités d’un mentor hors pair… Et puis il y avait eu la fin des mensonges par omission, comme un vase en cristal se briserait au sol après une chute éperdue, sans retour en arrière possible : Magneto avait pris le pas sur Erik sans laisser plus aucune place à la demi-mesure ni à l’aménité envers les humains, et il avait fallu attendre cette nuit électrique pour qu’enfin l’empathe cesse de jouer aux Saintes Nitouche. Son côté possessif se rebiffait contre les piques qui comme autant de banderilles ouvraient de superficielles mais néanmoins douloureuses plaies, et sans le savoir, le malheureux supplicié apportait de l’eau à l’odieux moulin de son opposant, persuadé que ce dernier n’aspirait qu’à pleurer la perte de ses « protégés ». Bien évidemment, l’Allemand n’avait jamais imaginé que son ami eût pu incarner la perfection, tout le monde ayant après tout des défauts ; il s’avérait pourtant si décevant que son vice le plus patent soit celui-ci… Xavier aurait pu être tellement plus que ça, que cette silhouette moribonde tâchant de faire illusion, maculée des restes qu’une fierté mal placée qui tâchait encore de garder la tête hors de l’eau. Erik non plus n’était pas parfait, mais il y avait longtemps qu’il avait accepté ce côté sombre de lui-même jusqu’à ne faire plus qu’un avec lui, ce qui lui conférait la lucidité nécessaire pour contempler son ancien équipier se noyer dans ses propres illusions avec une acuité mordante. Lui tendrait-il la main ? Cette dernière pourrait-elle être acceptée ? Si l’orgueil perdrait le fondateur de la Confrérie, son hôte quant à lui finirait par payer le prix de sa fierté… Ou du moins continuer à le payer, inlassablement, jusqu’à ce que ni son coeur ni son corps n’ait encore quoi que ce fût à offrir.

-Te « prendre »… répéta Lehnsherr avec un tel cynisme que l’espace d’un instant, on aurait presque pu en s’en donnant la peine entrapercevoir le dégoût de tout qui en ses heures de solitude le menaçait si pernicieusement de mélancolie. Mais nous ne t’appartenons pas, Charles.

Et il faudrait bien un jour qu’il l’accepte, que le concept lui plaise ou non. Que le télépathe soit assez aveugle pour refuser de reconnaître le danger que faisait planer l’Humanité sur une population mutante désorganisée, passe encore, mais impossible de l’excuser pour ses caprices. Le seul aspect sur lequel il y aurait pu avoir débat avait d’ores et déjà été réglé par Hank, via une substance révolutionnaire qui pour le moment, en un monde de faux-semblants et de déni, absolvait Erik du mal du moins physique qu’il avait causé involontairement au Professeur. Au final, ça n’avait été que des mirages qu’avait précipités l’Allemand dans le néant ; il suffisait de lâcher prise pour, en les voyant disparaître dans les limbes, réaliser à quel point ils avaient été vide de sens. L’ancien chasseur de nazis avait tant de fois répété l’exercice avec tant de parts de son passé, douloureuses ou ne valant plus la peine d’avoir voix au chapitre, qu’une semblable excision ne l’atteignait même plus, à l’image d’un supplicié lacéré volontairement de toutes parts chez qui la douleur n’aurait plus été que synonyme d’un engourdissement diffus. Charles devait apprendre, au moins sur ce chapitre, et peut-être qu’alors, lorsque sa souffrance irraisonnée se serait dissipée, il se révèlerait capable de comprendre le bienfondé de l’idéologie du soi-disant traître à ses pairs.

Aurait-ce été mentir que de dire qu’Erik l’espérait secrètement ? Avec quelle force, sous le poids de quel secret, on n’aurait su le dire, tant lire en lui relevait de la plus pure thaumaturgie, mais la prière murmurée sur la plage ne laissait aucun doute sur le sincère désir qui l’avait animé de ne pas mettre fin à leur merveilleuse collaboration. Un refus catégorique l’avait repoussé, le contraignant à faire une éprouvante croix sur Xavier en respect de la doctrine précédemment citée où ce qui s’éloignait de vous devait être sans regret abandonné. Seulement comme en toute chose, lucidité se trouvait reine : Raven était bien reparue au Manoir, signe que leur différent encore jeune gardait encore pour le moment des frontières floues, esquisse d’entremêlement contre laquelle les deux belligérants ne s’étaient pas opposés, l’un ouvrant sa porte à celle qui avait été laissée libre de ses mouvements par l’autre.

-Alors tu dissous l’Institut, déduisit le mutant, prolongeant la pensée de son vis-à-vis jusqu’à atteindre des confins cruellement logiques.

Si son décourageant se révélait si patent, qu'il ait au moins le courage d'aller jusqu'au bout de la démarche. Dans un sens, cela ne servirait que trop bien sa cause : soyons lucides, Henry n’avait rien d’un meneur d’homme, et au fur et à mesure, les humains se rapprochant de plus en plus d’une stigmatisation inique des porteurs du gène X, les pensionnaires du Manoir s’en iraient les uns après les autres, trouvant refuge auprès de l’unique groupe leur offrant une salutaire alternative au naufrage qu’ils quittaient. Mais même si les chambres des étages au-dessus de leur tête continuaient à accueillir de jeunes gens en mal de repères, le simple fait que Charles ait capitulé équivalait à la mort pure et simple de l’établissement, privé de l’âme l’ayant autrefois habité. Lehnsherr aurait aimé y demeurer insensible, mais dans une autre vie il avait mis trop de lui dans ce projet, trop d’énergie et d’espoir, faisant corps avec sa nouvelle fonction d’enseignant comme on embrasserait un dogme après une longue traversée du désert. Lui mieux que quiconque savait à quel point Charles s’était investi, dans tous les sens du terme, et le voir gâcher le potentiel qu’il tenait entre les mains pour une futile question d’arrogance offusquée navrait un part de lui-même qu’il aurait cru morte et enterrée. Ce que l’on croyait irrémédiablement perdu avait l’étrange tendance de revenir des abysses, ces temps-ci…

-Tu baisses les bras, et je ne vois pas pourquoi, continua Erik avec une honnêteté critique qui mettait pour un temps en sourdine son attitude mesquinement offensive. Tu ne cessais de me répéter de repousser mes limites, mais tu ne parviens même plus à rester fidèle à tes principes quand tout ne se déroule pas selon tes désirs. Accuse-moi de tout ce qui te chante ; si ta foi en notre race n’est pas assez véhémente, tu es le seul à blâmer. Ainsi que le seul qui y puisse quelque chose.

Quelle ironie tout de même que ce soit lui qui doive lui tenir pareil discours… ! Force était cependant pour Magneto de réaliser que l’apathie de Xavier s’avérait plus grave qu’au premier abord, empoisonnant de ses ramifications bien plus que ce qu’il avait cru en découvrant le châtelain métamorphosé en clone négligé de lui-même. Et aussi incompréhensiblement que le Professeur avait quitté sa chambre pour se heurter à son bourreau, l’Allemand ne parvenait à ne pas se porter au-devant de lui, force de la nature que vents et marées n’auraient su abattre. Assez solide pour le relever du marasme où involontairement il l’avait précipité.






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Dernière édition par Erik M. Lehnsherr le Sam 13 Juin - 20:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyMar 16 Déc - 15:59

You are the piece of me I wish I

didn't need


Il y avait ici quelqu'un qui cherchait le conflit. Rien d'étonnant à cela soit disant, c'était son moyen de fonctionnement depuis bien longtemps déjà alors cette habitude perdurait et traversait les évolutions. Charles lui n'était pas certain d'avoir la volonté nécessaire pour éviter ce jeu qui l'affectait un peu trop. Face aux attaques qui éveillaient ses maux la voie du pacifisme lui semblait quelque peu désuète. Pourtant il exploitait ses cartouches, optant pour l’ironie afin de se détacher de cette conversation mais même le bénéfice de cette tactique lui était retiré d'une remarque cynique.

▬ " Te « prendre » … Mais nous ne t’appartenons pas, Charles." Cette fois il la sentait, cette colère qui obstruait son esprit face à ces mots des plus injuste. Cette interprétation le révulsait, Erik n'avait de toutes évidences pas progressé sur la notion de famille ou même d'amitié pour lui infliger une telle réplique et pourtant l'ancien télépathe eu toutes les peines du monde à fournir une réponse. Il ne pu qu'infliger un regard glacial à ce cynique interlocuteur qui ne broncha guère devant cette hostilité pourtant sincère.

▬ " Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, ne joue pas au plus malin. " Charles se surprit à contrôler sa voix alors qu'il n'était même pas certain de réussir à réprimer cette envie d'effacer cette expression désinvolte sur le visage d'Erik. Il finit par battre en retraite, cherchant l'illusion d'un refuge près de son bureau, peut-être qu'un autre verre pouvait être envisageable.

▬ " Alors tu dissous l’Institut. " Enfin un point qu'il saisissait, il lui aura fallu plusieurs minutes mais il commençait à comprendre ce qui l'entourait et qui lui échappait.
▬ " Hank s'y accroche encore, mais il finira pas se rendre à l'évidence... " Charles avait en effet voulu fermer ces portes mais avait cédé devant l'obstination de son dernier ami. Mais il savait parfaitement qu'il n'avait qu'à compter les mois avant que cette histoire ne prenne fin, ce rôle n'était guère pour les épaules du jeune homme, l'ancien télépathe doutait qu'il le soit pour les épaules de quiconque. Il ne pourrait guère lui reprocher de l'avoir empêché de faire ce qu'il désirait une fois que la vérité lui serait apparu.

▬ " Tu baisses les bras, et je ne vois pas pourquoi. Tu ne cessais de me répéter de repousser mes limites, mais tu ne parviens même plus à rester fidèle à tes principes quand tout ne se déroule pas selon tes désirs. Accuse-moi de tout ce qui te chante ; si ta foi en notre race n’est pas assez véhémente, tu es le seul à blâmer. Ainsi que le seul qui y puisse quelque chose. " Il venait d'atteindre son bureau lorsqu'il oublia sa recherche de refuge. Il y avait d'autres manières de réagir face aux attaques et cette tirade fit céder Charles. Révolté face à ce jugement hâtif aux fondations plus que fragile, l'ancien télépathe fit volte face et refit le chemin inverse d'un pas rapide.

▬ " Tu n'as aucune idée de ce dont tu parles ! " Cédant à cette colère qu'il muselait, ses pas le portèrent rapidement à Erik et un index accusateur vint heurter le sternum de l’effronté qu'il fixait avec hostilité. " Ne t'avises pas de juger quelques choses que tu ignores. " La colère qui obstruait son esprit dissimulait les avertissements mais ne put empêcher le rappel à l'ordre de son corps qui se manifesta par cette douleur qu'il fuyait. Un point irradia ses nerfs, brisant son visage de colère par une tension de souffrance. Compagne de la douleur, Charles sentit que son équilibre le fuyait et il repoussa Erik pour réussir à faire quelques pas en arrière et trouver le soutien du dossier du canapé auquel il se cramponna. Le souffle court, passant de la révolte à la souffrance l’ancien télépathe assena une réplique amère. " Première nouvelle Erik: je ne fais plus partie de ta "race". " Il était temps que son interlocuteur se rende compte qu'il avait raté bon nombre de choses après son abandon. C'est ce qui avait vaguement motivé ses mots mais à présent la seule chose qui le motivait était de trouver de quoi se reposer et c'est en usant d'un sursaut de force qu'il trouva les moyens de se retourner et de faire le tour du dossier pour pouvoir se laisser tomber sur le canapé.

Sa mâchoire crispée taisait sa douleur mais cela n'empêcha guère Charles de fermer les paupières et de laisser aller sa tête contre le dossier en maudissant mentalement le si fragile équilibre de cette formule qui battait dans ses veines. Hank travaillait encore sur ce sérum car son efficacité demeurait fluctuante comme le prouvait se désagrément. Charles n'avait plus qu'à espérer qu'un retour au stade minimal de calme ramènerait les choses à la normale car dans le cas contraire il était bien loin de toutes doses de la formule. Le seul avantage qu'il pouvait tirer de cette situation est qu'il pouvait brièvement tirer Erik de son esprit, ce qui n'était sans doute pas négligeable à cet instant.

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Erik M. Lehnsherr
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyMar 13 Jan - 13:19
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All we are is broken glass
Thrown to the floor we were never meant to last
And all we are are empty shells
Try to pick us up you’re gonna cut yourself.

Si l’on avait comparé leur première rencontre et cet échange houleux, trouver une différence entre ces deux nuits aurait été un projet bien incertain. Que voyions-nous donc, dans ce morceau de passé qui s’était révélé capable de bouleverser leurs vies, et leur présent chaotique ? Toujours un homme en train de se noyer, que ce fût dans les eaux noires d’une baie ou dans ses propres démons, l’autre lui tendant la main à sa façon, alors que les ténèbres menaçaient de les engloutir tous deux. Erik continuait de se débattre contre cet univers qu’il jugeait indigne d’exister, soit parce qu’il laissait agir en paix les pires monstres, soit parce qu’il lui prenait le peu ayant jamais compté à ses yeux. Charles quant à lui –ô pauvre et émouvant Charles, si digne de pitié- se démenait toujours contre la noirceur humaine, autrefois héros pourfendant les démons d’un être d’exception voué à devenir son meilleur ami puis sa plus grande tragédie, et désormais sur le point de rendre les armes. Ils avaient réussi à s’en tirer ensemble une première fois, alors pourquoi ne pas retenter l’impossible, et provoquer un miracle dans la venue duquel personne ne croyait ? Quoi qu’en laissent penser ses grands airs d’anarchiste en puissance, Lehnsherr savait différencier ses ennemis de ses amis, et bien que le professeur ait refusé de le suivre dans sa folle et sanglante entreprise, il ne s’était pas mis en travers de son chemin, ce qui lui donnait non seulement le droit de vivre, mais le privilège d’encore se connaître la considération de l’Allemand, quand bien même celle-ci ne saurait être témoignée que par le biais d’une ironie caustique.

Malheureusement, Xavier, trop aveuglé qu’il était par sa souffrance à peine maîtrisée, ne parvenait à remarquer ce détail, pas plus qu’il n’évitait de tendre de bien malheureuses perches à son adversaire. Comment escomptait-il préserver ses protégés des monstres du Gouvernement et de leurs plans retors destinés à mettre à genoux leur race s’il ne parvenait même pas à déjouer ses manœuvres scélérates quoi que bénignes en comparaison des diableries fomentées par la CIA et consorts ? Mais c’était vrai, il n’y avait plus d’Institut, comme le lui confirmait son co-fondateur. Alors à quoi bon ? Ça ne ressemblait pourtant tellement pas à Charles, d’ainsi se laisser couler sans réagir, et plus encore de tourner le dos à ses étudiants, à des personnes venues quérir son aide. Plus encore que son allure, c’était son comportement qui laissait présager qu’un autre avait pris sa place, une ombre, une loque, un désespéré tout juste bon à vivre de son immense fortune pour se morfondre à loisir dans sa détresse. Ça n’était pas l’homme qui avait risqué sa vie pour sauver celle de l’Allemand, pas plus que celui dont le sourire illuminait si aisément les cœurs, et dont la dévotion n’avait d’égale que la volonté et le courage. Tout ce que cela montrait, c’était que ses valeurs n’en valait pas la peine, puisque leur créateur-même avait perdu la foi. Seulement une telle chute attristait, car quand bien même le télépathe aurait-il été contrait par la force des choses  d’abandonner ses croyances du fait de leur absurdité, il n’aurait pas dû se laisser tomber aussi bas, surtout pour porter le deuil d’élucubrations dangereusement chimériques. Ses conceptions ne se révélaient certes pas toutes réalistes, certes, mais cela ne signifiait pas que tout ce qu’il avait pu entreprendre jusque-là se trouvait à bon à jeter. Combien de mutants avaient accepté leur condition grâce à lui, combien avaient appris à faire corps avec leur pouvoir, sans plus ressentir aucune peur et aucune honte ? Il s’agissait du premier pas vers un système en lequel Erik voyait leur avenir, dans une direction nécessairement à suivre qui leur permettrait de vivre, et non plus de survivre, menacés par des Etats corrompus, dirigés par la peur. Mais malheureusement pour l’inconsolable solitaire, Magneto n’était pas celui capable de lui dire toutes ces choses, malgré ses talents d’orateur et le profond respect pour son ancien allié qui demeurait chevillé à son être, contre vent et marée. Il n’avait jamais su, on ne lui avait jamais appris, et à présent plus que jamais, arborer le visage d’un être à la fois compréhensif et bon ne lui seyait guère. Tout ce qui aurait pu améliorer les choses demeurerait tu au fond de lui, tenu en otage par un geôlier aussi invisible inconscient qui avait quitté son poste après avoir jeté les clés de la serrure gardant son maigre trésor. Vu comment son cœur avait été violemment déçu à Cuba, nul doute que bien du temps devrait s’écouler avant de le revoir se mettre à nu avec autant de sincérité.

La violence dont fit preuve Charles à son endroit ne le déstabilisa pas, pas même lorsque son index entreprit de lui infliger physiquement un millième de la misère intérieure qui le mettait au supplice. Lehnsherr ne détourna même pas le regard, trop satisfait d’avoir réussi à capturé celui du châtelain, alors qu’un nouveau contact s’instaurait entre eux, infiniment bref, immensément tendu, sans commune mesure avec la dernière fois où semblable chose était arrivée, à des centaines de kilomètres de là, sur la grève, alors que face à deux armées prêtes à s’entredéchirer, Erik l’avait tenu dans ses bras. Mâchoire serrée et iris habités d’une lueur sauvage, il demeurait plus indomptable que jamais, campant sur des positions que même des décennies passées à lutter contre le monde entier ne seraient parvenues à faire flancher.

-Je sais ce que je vois, répliqua-t-il tout aussi sèchement. Tu te mets volontairement en position de faiblesse : se rendre pieds et poings liés à nos ennemis comme un tribut de guerre reviendrait exactement au même.

Quelle inconscience, mais aussi quelle involontaire ironie dans ses propos, car de quels ennemis parlait au fond l’activiste ? Des politiciens anti-mutants, ou de lui-même, dont la présence empoisonnait un peu à plus à chaque instant le cœur mal en point du télépathe, qui en quittant son refuge s’était clairement exposé à un mal auquel il n’était pas de taille à survivre ? Les défaillances de son jugement en tout cas paraissaient plus que flagrantes, ce qui rendait ses récriminations encore plus injustifiées qu’elles ne l’étaient à la base, drapées dans leur aberrante sensiblerie.

Comme s’il avait été puissamment lassé de leurs querelles stériles, le Ciel décida de mettre un terme à leurs enfantillages, en s’en prenant malheureusement au moins fautif des deux belligérants. En un écho de la violente douleur qui fit brusquement chanceler son hôte, Erik fronça les sourcils, interdit, alors que par réflexe ses mains tentèrent de rattraper le malheureux si ce dernier venait à réellement perdre l’équilibre ; un geste qui passa totalement inaperçu, écrasé par l’agressivité à peine dominée de Xavier. Quelque chose ne tournait pas rond, il aurait dû le soupçonner dès qu’il avait posé les yeux sur le miraculé dont les jambes, malgré sa blessure gravissime, se mouvaient encore. Seulement l’Allemand avait trop vite prit cela pour acquis, peut-être parce que rien ne laissait suspecter que Charles allait mal autrement que psychologiquement, peut-être parce qu’accepter une illusion réconfortait tant quand la morsure de la culpabilité refusait de complètement s’effacer… Et la chute n’en était que plus rude.

-Charles… ? questionna le mutant avec une défiance palpable, semblant s’attendre à un mauvais tour, un guet-apens dont le dessein aurait été de faire vaciller sa détermination.

Un pas esquissé vers le canapé où le malheureux tentait de reprendre pied fut la dernière réaction que son inconscient parvint à extorquer à son corps avant qu’une chape de plomb ne s’abatte sur lui, lui interdisant d’être touché, bâillonnant son âme sur le point de laisser de si répréhensibles sentiments renaître en son sein comme autant de faiblesses inacceptables.

Que devait-il faire ? Imposer sa présence auprès de Charles, sourd à son rejet, et l’aider sans son consentement ? Oui, mais comment ? Hank, lui, l’aurait su, mais malgré le bienfondé de cette idée, Erik demeurait rivé au sol, son appel à l’aide bloqué dans ses poumons, presque aussi hypnotisé que glacé par le spectacle terrible qui s’offrait à lui. De toutes les tortures, rester impuissant face au malheur de ses proches comptait parmi celles les plus insupportables, papier de verre courant le long de ses nerfs. À l’image de bien des personnes encore sous le joug d’un trauma profond, ses émotions se mêlaient au point de se confondre et de s’embrouiller : lorsque sa voix gronda de nouveau, ce fut avec les accents de la colère et non ceux de l’inquiétude qui pourtant croissait insidieusement en lui, alors que l’affirmation de Charles commençait de tourner dans sa tête telle une terrible ritournelle.

-Charles, dis-moi ce qui se passe !

Et il avait intérêt à lui répondre, sinon…






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Three Days Grace - Broken Glass




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Charles F. Xavier
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyMar 13 Jan - 14:46

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didn't need


Il avait finalement ouvert ces vannes, se fichant de donner ainsi ce que recherchait Erik depuis son apparition. Mais recevoir ces accusations au beau milieu de son territoire achevait sa maîtrise de lui-même et même si sa réaction était probablement pathétique elle était des plus sincère, son regard était là pour le prouver.

▬ " Je sais ce que je vois. Tu te mets volontairement en position de faiblesse : se rendre pieds et poings liés à nos ennemis comme un tribut de guerre reviendrait exactement au même. " Peut-être que l'ancien télépathe était trop à sa colère pour saisir une subtilité de langage mais le fait est qu'il ne saisi pas la source de ces mots. Les ennemis ne lui étaient pas dévoilés, si ce n'est peut-être celui qui se tenait devant lui et ne parlons pas de cette guerre... L'incompréhension se fraya alors un chemin dans son agitation et dans cette faille crée ce glissa aussitôt cette douleur qui avait pourtant tentée de le prévenir. Charles était sur le point de répliquer qu'il courrait après les chimères de son esprit lorsque son souffle fut coupé par la souffrance. Il prit alors le large d'un mouvement vacillant, refusant de montrer l'étendu de sa chute sans un semblant de dignité. Il trouva alors refuge sur le canapé après une ultime tentative d'ouverture d'esprit dirigé vers son ancien ami. Son regard se ferma et il laissa sa tête aller contre le dossier alors qu'un calme forcé se posait sur son esprit pour apaiser cette douleur familière.

▬ " Charles… ? " L'appel fut simplement ignoré, derrière ses paupières closes l'intéressé avait perdu sa combativité au profit de la lassitude qui était sa fidèle compagne ces derniers temps. Sa main trouva le chemin de son front et tenta de délasser les nœuds que la tension avait pu y glisser tandis qu'il pouvait constater que l'immobilisme et l'absence d'énervement lui suffisait à reprendre le dessus. Mais c'était sans compter sur Erik qui semblait à son tour fricoter avec les muses de la colère.

▬ " Charles, dis-moi ce qui se passe ! " Il aurait probablement dû se taire, cette conversation il ne pouvait l'avoir avec un être aussi borné et de doute manière il ne voulait l'avoir avec personne. Un soupire glissa entre ses lèvres alors que sa main finit par chasser quelques mèches qui avaient décidé d’élire domicile sur son front.

▬ " La formule d'Henry n'est pas encore stable. " Il savait qu'il ne répondait pas là à l'injonction de son interlocuteur qui trouvait plus d'inquiétude en ses derniers mots plutôt qu'à ce qu'il venait de voir. " Et elle n'a pas qu'un effet secondaire. " C'est pourtant ce qu'il lui avait dit tout à l'heure, mais trop occupé à raisonner dans son petit monde étriqué il n'avait pas saisi la nuance de ses mots. Il était vrai que l'effet qu'il avait évoqué quelques instants plus tôt découlait du surdosage dont Charles usait mais il ne s'en plaignait pas et même s'il ne l’avouerait pas c'était quelque chose qu'il recherchait.

▬ " Alors pardonnes moi de ne pas t'avoir prévenu mais ne te retiens pas de penser, elles resteront pour toi celles-ci. " Un léger rire sarcastique s'échappa des lèvres du télépathe alors qu'il imaginait bien Erik faire ce qu'il pouvait pour ne pas divaguer dans son esprit depuis son arrivée ou espérer que ses secrets ne seraient pas mis à jour, tout cela inutilement bien évidemment. Oui cette image qui n'était peut-être pas réaliste le fit un peu rire alors que sa main se posait contre le fauteuil et que ses paupières s'ouvraient à nouveau pour observer sans le voir cet environnement familier.

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Erik M. Lehnsherr
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyMar 10 Fév - 18:29
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Anger was better than tears, better than grief, better than guilt.

La souffrance. Erik la connaissait si bien, sous toutes ses formes, jusque dans son plus simple et plus glaçant appareil. Elle l’avait trouvé alors qu’il n’était qu’un enfant loin, bien loin d’imaginer à quel point la notion de douleur savait prendre mille et une formes, et habiter un être aussi sûrement que la sensation de posséder un corps solide, étouffant une âme à la dérive. Au fil des ans, il l’avait oubliée, comme on s’habituerait à une plaie refusant de se refermer, la laissant faire de lui son nouveau foyer, et le suivre telle une seconde ombre. L’infliger à ses ennemis ne l’avait jamais effrayé, lui qui au nom de sa compagne de toujours avait fait rimer le mot de vengeance, et tout aurait pu demeurer ainsi, figé dans un cruel hiver, jusqu’à ce que sa haine ne trouve plus rien à détruire et finisse de le dévorer de l’intérieur. Mais il y avait eu Charles, l’Institut, les élèves, des liens que l’Allemand n’avait pas prévus et dans lesquels il s’était entravé au point de s’y perdre, d’y laisser en s’échappant de justesse une partie de lui-même qui à présent contemplait les dégâts pour la première fois. Comme il était à la fois étrange et abominable de voir cette fameuse souffrance s’en prendre à ses amis, sans plus la sentir vibrer en lui comme auparavant : spectateur désarmé face au montre qu’il côtoyait depuis si longtemps sans être parvenu à l’empêcher de nuire à ses proches, Lehnsherr ne percevait que les échos des ravages causés par sa vieille compagne d’infortune qui lui parvenaient alors que Xavier souffrait ce qui se rapprochait le plus du martyre –ou du moins le mutant l’aurait-il aimé, car cela aurait signifié que la compassion lui avait tourné le dos, et qu’il ne serait jamais tout à fait touché par le malheur de celui ayant compté plus que quiconque, ange avalé par un passé désormais résolu.

Au lieu de cela, de la douleur, et le goût âpre du mensonge avec lequel se mêlait le ricanement grinçant d’une illusion brisée. Charles l’avait délibérément trompé, le laissant  se prendre à son propre jeu, à ainsi se rire de tout cyniquement, même de ce qui lui écharpait à présent les lambeaux de ce qu’il restait de son cœur. Le professeur s’était bien joué de lui, et l’avait fourvoyé une seconde fois alors que ses pas l’amenaient de nouveau à franchir le seuil du Manoir : jamais Charles n’avait soutenu sa quête de justice, à aucun moment depuis que leurs regards s’étaient recroisés il n’avait joué franc jeu… Oui, voilà, que l’ire prenne le pas sur le tourment duquel l’étranger n’avait plus le monopole. Ce serait tellement plus simple que de laisser son esprit retracer le pourquoi du comment jusqu’à totalement lever le voile sur ce qu’il avait provoqué des mois auparavant, des centaines de kilomètres au loin… Tellement moins insoutenable que réaliser à quel point il avait ruiné la vie de l’homme qui lui en offerte une nouvelle en l’acceptant auprès de lui.

L’acier de ses iris mordait le malheureux, incarnation des murailles infranchissables s’étant érigées de plus bel autour de lui pour mieux le repousser, lui et tout ce qu’il pourrait chercher à lui transmettre : regrets, culpabilité, pitié, désolation. Il aurait été si simple pur Magneto d’en finir une bonne fois pour toutes, puisque l’occasion parfaite se présentait d’elle-même, sans qu’il l’eût cherchée : Xavier ne pourrait l’arrêter, ni physiquement ni en l’immobilisant en pénétrant son cerveau, et ils étaient seuls dans le bureau… Le maîtriser ne prendrait pas plus d’une poignée de secondes. Le tuer encore moins. En finir se trouvait à sa portée, oh, de façon si proche qu’il avait presque la sensation de réellement se tenir devant une ligne dont le franchissement bouleverserait tout avec une violence indescriptible. Plus de Charles, plus d’Institut, plus de souvenirs, plus de peine… La Confrérie croîtrait sans plus aucune entrave, et l’Humanité pleurerait sur la tombe de son ultime défenseur pour avoir si orgueilleusement repoussé la seule main qui lui serait jamais tendue de la part des mutants…

L’Allemand s’avança vers l’ancien télépathe, avec une expression si fermée qu’elle en devenait menaçante ; sur le court chemin le séparant du sofa où reposait le milliardaire, il saisit la jumelle de la carafe en cristal où ce dernier puisait son poison ambré qui, remplie d’eau, avait manifestement un succès bien moindre que sa camarade. Le voile tamisant la lampe de bureau fut également pris en otage alors que d’un geste du pouce, Erik débouchait le flacon, ne faisant aucun cas de la pièce de verre qui chut à même le tapis. Chaque mouvement avait un but précis, encore flou, mais résolument défini pour celui qui les exécutait sans une once d’hésitation, avec la maîtrise implacable des tempêtes que rien ne saurait arrêter. Il avait vécu tant de moments semblables, cela se sentait jusque dans la façon de se mouvoir : le carafon serait à même de se fracasser contre le crâne du châtelain, le tissu de l’étouffer ou de le faire taire… Et cela, les forces nazies en déroute de par l’Europe et l’Amérique latine avaient constitué un merveilleux entraînement, décuplant son imagination au chapitre de toutes les façons possibles de tuer un homme. La mort ne constituait-elle pas la troisième parte du macabre triptyque de sa vie ?

Les derniers pas furent employés à humidifier la gaze avant de se stopper juste devant Charles, le récipient transparent abandonné à ses côtés à même le canapé comme privé de toute valeur, au risque de le renverser. Sa main, impérieusement tendue vers le malade, lui imposa la vision de ce maigre remède de fortune.

-Humecte-toi avec ça, lui intima Lehnsherr d’une manière si peu amène qu’il aurait été plus séduisant de sauter par la fenêtre plutôt que d’accepter son aide. Lorsque la crise sera passée, j’irai chercher Hank.

Hors de question de le laisser sans surveillance alors que Dieu seul savait ce qui pouvait arriver. Le mutant n’avait clairement pas vocation à secourir son prochain, et cela tombait bien, car la victime de ses attentions bourrues aurait sans nul doute préféré n’importe quel autre infirmier que lui ; ce serait cependant comme ça et pas autrement, alors qu’il économise sa salive et lui épargne ses réflexions qui ne feraient que compliquer une situation faisant déjà peine à voir.

-Ne m’oblige pas à le faire moi-même, le rabroua Magneto en appuyant sèchement son offre. Tu le regretterais.

Vu la « douceur » avec laquelle il le traitait, oui, à l’évidence, Charles regretterait toute forme de refus ou de résistance.
Il n’empêchait que son ancien ami, encore, se préoccupait de son sort, quoi qu’il se fût juré de ne plus jamais agir de la sorte. Parce que Xavier demeurait son frère, quoi que ses pouvoirs aient été masqués par un antidote soi-disant miracle. Parce qu’il ne cesserait jamais vraiment de tenir à lui, aussi forte soit sa volonté de rester hors d’atteinte.






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George R.R. Martin, A Feast for Crows




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Charles F. Xavier
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyJeu 12 Fév - 17:37

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didn't need


Les yeux clos, Charles chassait ses démons qui l'avaient rappelé à l'ordre. Et alors qu'Erik semblait s'énerver de cette situation qu'il ne saisissait pas le télépathe ne sembla pas véritablement enclin à l'apaiser, usant de sarcasmes qui se seraient presque fait provocateurs. Il n'y avait pas véritablement songé avant de parler mais peut-être était-ce encore une tentative de le déstabiliser, de le sortir de ses fondements qui sanctifiaient la mutation. L'affront de supprimer ainsi ces "différences" ne pouvait être supportable pour un être comme Erik et c'est pourquoi Charles fut quelque peu déstabilisé par la réaction de son ancien ami.

▬ " Humecte-toi avec ça. " L'ancien télépathe ouvrit ses paupières pour lancer un regard perplexe à ce qu'on lui tendait ne s'attendant véritablement pas à un tel geste de sa part... " Lorsque la crise sera passée, j’irai chercher Hank. " Et à quoi cette scène pouvait bien rimer ? La surprise passée, Charles ne tarda guère à s'agacer, il n'était pas véritablement homme à accepter de l'aide et encore moins celle d'un ami déchu qui arrivait bien trop tard. Les traits de la contrariété se posèrent sur son visage , assombrissant ainsi son regard.

▬ " Vas te faire foutre Erik... " Si cette réplique avait le calme lasse du soupire dans laquelle elle se glissa elle venait cependant du fond du cœur. C'était là le meilleur moyen qu'il avait trouvé pour exprimer son aversion à recevoir ce pauvre chiffon humide qui n'allait guère l'aider. Il était bien trop tard pour que cet homme se rachète une conduite et s'il tenait sincèrement à faire cela il allait devoir essayer avec quelqu'un d'autre.

▬ " Ne m’oblige pas à le faire moi-même. Tu le regretterais. " Et c'est qu'en plus il ne manquait pas de délicatesse. Le regard de l'ancien télépathe qui avait dévié vers le mur non loin revint vers son interlocuteur bourru qui ne trouvait rien de mieux qu'user de menace pour faire accepter son aide. Cependant il jouait de malchance car son aura glacée n'impressionnait guère le châtelain qui était plus tenté de s'offusquer de cette tentative pour lui forcer la main.

▬ " Et que crois tu faire avec ce chiffon ? Désolé mais tu arrives trop tard avec tes recettes de grand-mère. " Lasse, Charles changea légèrement d'assise en s'appuyant sur l'accoudoir et en serrant sensiblement la mâchoire pour avaler les informations peu agréables que son dos lui remontait. S'il en avait eu le cœur il aurait donné beaucoup pour la dose de sérum qui traînait sur la table basse de sa chambre mais il allait devoir s'en passer encore un peu. " Et ne cherches pas de prétexte pour partir, tu n'en as jamais eu besoin. Hank viendra tout seul lorsqu'il aura des nouvelles. "

Il ne voulait pas de sa préoccupation, de sa compassion ou autres, si tant est que cet homme pouvait ressentir de telles choses, alors s'il devait quitter cette pièce il le ferait sans objectifs louables. De plus il ne voulait pas le voir errer dans le manoir à la recherche d'on ne sait quoi alors s'il partait c'était pour faire un tour dehors et rien d'autre.

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Erik M. Lehnsherr
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyLun 13 Avr - 22:09
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If I can't apologize for being wrong
Then it's just a shame on me
I'll be the reason for your pain
And you can put the blame on me.

L’art de la guerre vantait les mérites de l’effet de surprise, mais il n’y avait pas que sur un champ de bataille baigné du sang de tant d’anonymes qu’un tel artifice gagnait ses discutables lettres de noblesse. D’autres combats se menaient sans armes ni armures, loin du chaos visible des no man’s land, des corps désarticulés et des décors de fin du monde, tout aussi meurtriers pourtant, et où les blessures ne se voyaient pas, loin là-bas sous la peau, les non-dits, les fiertés mal placées. En un sens, Erik avait atteint son objectif, en désarçonnant suffisamment Charles pour que la surprise s’entrevoie à travers son mépris si aigu, mais le goût de cette modeste victoire ne parvenait à exister par lui-même, imperceptible tant une vague aussi profonde que secrète tentait de prendre le dessus en lui. Le mutant ne connaissait pas le regret, pas plus que le concept de laver ses péchés car à ses yeux aucune faute n’avait été commise de sa part, redresseur de torts plus par vengeance que par vocation qui luttait depuis toujours contre les monstres de ce monde sans réaliser qu’il en était un lui-même. À quoi bon s’excuser, imaginer un sacrifice assez grand pour le racheter aux yeux de son précieux ami irrémédiablement perdu, quand on réalisait à peine l’étendue du crime commis ? Rechercher le triomphe du Bien, quelle qu’en soit la définition, se faisait au prix de dommages collatéraux, Lehnsherr l’avait toujours su, et en avait accepté le risque sans frémir, puisque sa vie jusqu’à l’Institut s’était résumée à un désert vide de toute victime potentielle. Et puis il y avait eu Charles. Il y avait eu cette querelle, cette balle l’ayant projeté dans le sable. Il y avait eu cette absence, et cette incapacité à savoir si cela le touchait ou non –ou plutôt à trouver l’honnêteté nécessaire pour répondre par l’affirmative et trouver comment vivre avec ça. Avant Charles, l’Allemand ne se serait même pas défini comme en vie, justement, et si les choses étaient restées en l’état, aucun problème ne se serait posé. Comme un idiot cependant, il avait accepté le cadeau que lui avait fait le télépathe, une erreur vu où cela les avait conduits, une bévue comparable à celle de chercher à faire réagir Xavier au lieu de le laisser enseveli dans sa léthargie, puisque le moindre mouvement de la part de l’un comme de l’autre ne se résumait qu’à faire tourner le couteau dans la plaie.

L’insulte de son hôte lui tira un ricanement infiniment bref, illustrant à la perfection sa désillusion et son goût pour le sarcasme qui même lorsque leurs parcours confondus avaient été au beau fixe ne l’avaient jamais tout à fait abandonné :

-Je n’y manquerai pas. Si tu veux te débattre, c’est maintenant, mais honnêtement, économise tes forces.

Une telle marque de grossièreté de la part du si bien élevé et si réfléchi héritier de la prestigieuse famille Xavier avait de quoi faire sourire, d’un amusement artificiel cachant leur lent empoisonnement comme un fard appliqué à l’excès tâcherait de masquer sur un visage de porcelaine les ecchymoses héritées d’un mari violent. Le Confrère faillit ajouter que Mystique avait précisément cette fonction mais se retint, par respect pour la jeune femme dont la valeur indéniable rivalisait à peine avec l’estime dont cette dernière bénéficiait de la part de son mentor, mais également parce qu’on ne frappait pas à un homme à terre, pas en tout cas lorsqu’il s’agissait d’une perle rare tombée par inadvertance dans la boue.

Ses doigts se refermèrent autour de son col en un poing impérieux, qui n’était pas bien différent d’une empoignade dont le malheureux aurait été la victime juste avant de se faire refaire le portrait par une brute épaisse. Erik avait toujours été quelqu’un de terriblement têtu, comme le paraplégique en avait dramatiquement fait l’expérience, et que son acte soit condamnable ou non, qu’a posteriori il en vienne à questionner ou non l’intérêt de ce qu’il avait entrepris, c’était du pareil au même, sur le coup rien n’aurait su entraver la réalisation de sa décision. Le seul choc que subit le corps mal en point du millionaire fut celui du tissu humide contre sa peau, tamponnant sa gorge puis sa pommette, sans violence pourtant, tant il était homme de précision pour qui malgré tout la douceur demeurait étrangère.

Lehnsherr faillit être satisfait, de ce pseudo geste de commisération qui ne trompait à peine que lui autant que d’être parvenu à forcer la main de son ancien ami, il fut même à la lisière de cette sombre forêt nommée déni où l’illusion de bien agir prenait vie, et compensait toutes les horreurs nées sous vos doigts par le passé. Pourtant, le regard de professeur était bleu, si bleu, qu’y échapper fut impossible, et alors que par inadvertance son pouce effleurait le tranchant de sa mandibule, sa mémoire se fit cruelle pour mieux lui rappeler que le dernier contact de ce genre entre eux était survenu à Cuba, alors que le professeur dans ses bras se mourrait à petit feu. Son regard anthracite flirta dangereusement avec le vague, contemplant ce visage dévoré par une barbe anarchique et par la misère humaine sans vraiment le voir.

Charles avait l’air si fragile. Il l’avait toujours été, d’abord à cause de ses idées, de cette capacité presque odieuse à voire le bien chez tout le monde, même chez ses futurs ennemis, même chez Erik, et puis maintenant, avec sa santé défaillante et son cœur meurtri. Avec ses pouvoirs, il aurait pu se venger, et ç’aurait été juste, oh tellement juste, à tel point que l’Allemand aurait compris qu’il désirât lui faire payer, le priver lui aussi du peu qu’il eut jamais possédé, le plonger dans la folie, le tuer, tout simplement. Il l’aurait compris, et il l’aurait accepté, au-delà de sa fierté lui assurant qu’il se fichait de l’ancien télépathe, et de sa colère chancelante peinant tellement à cette instant à lui insuffler de quoi se montrer abject.

Un être si vulnérable, qui part son absence de combattivité ne tiendrait pas un seul instant face aux forces malveillances qui se déchaîneraient bientôt contre eux. Comment songer alors à abandonner la Confrérie et à renoncer à la lutte pour leur race, et ainsi laisser sans défense un être si exceptionnel ? Dans sa quête presque éperdue de justifications, protéger Charles devenait une excellente raison de camper sur ses positions et de refuser toute opportunité de revenir à un pacifisme en lequel il n’avait jamais cru. La Confrérie sauverait les mutants. Il sauverait Charles. Tout irait mieux. Le passé ne serait sans doute pas effacé, mais Erik aurait fait au mieux, figure de proue d’un nouveau monde libre, et d’un avenir offert à son cher ami, après avoir manqué de tout gâcher. Le rescapé d’Auschwitz deviendrait un héros, et l’Institut pourrait renaître de ses cendres, pour que tout redevienne comme avant.

Un rêve au moins aussi fou que celui de croire à une symbiose possible entre humains et mutants, voilà tout ce que c’était, et sentir le couperet de sa raison assassine couper court à ce sublime rêve de fin heureuse ne fut qu’une pierre de plus apposée à l’édifice de son cynisme.

Partir ? Oui, mais pas sans Dimitri, et c’était là toute l’ironie, car cette réponse si chevaleresque que Lehnsherr aurait aimé lui opposer sonnait tellement faux, venant de quelqu’un n’ayant eu aucun mal à l’abandonner, lui, grièvement blessé quelques mois auparavant.

-ça t’arrangerait pas vrai, que je batte en retraite, murmura tout bas l’outrecuidant indésiré, et tout comme son hôte, être rejeté au lieu de s’effacer de lui-même constituait la seule solution de retrait acceptable.

Inutile pourtant de tenter de lui expliquer que quelque part, il faisait ça un peu pour lui, incapable d'arrêter de se battre et ce même contre le monde entier comme il l'avait toujours entrepris, Xavier n’aurait pas compris, n’aurait pas voulu comprendre. Dans cet état, son objectivité le trahirait sans l’ombre d’un doute, lui faisant rejeter avec plus de force encore que par le passé la philosophie de l’Allemand, alors que celle-ci pourrait bien lui sauver la vie. Une vie anéantie, abandonnée, mais une vie quand même.

L’expression dans ses yeux, un instant lointaine, revint à sa nonchalance de tantôt, à ce manteau de mensonge qui sauvait plus ou moins bien les apparences. Erik recula pour laisser la distance se réinstaller un brin entre eux, et le foulard reposer contre l’épaule du malade.

-Eh bien attendons Hank, puisqu’en ces lieux il est Messie, et la présomption dans son ton s’épanouit de nouveau, telle une fleur du mal.

Le silence n'avait jamais gêné le mutant. La seule présence du professeur lui suffisait.






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Charles F. Xavier
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyVen 24 Avr - 23:51

You are the piece of me I wish I

didn't need


Regardez le, était-ce une tentative de se racheter une conduite ? Un tel espoir était presque indécent après ce temps et ces épreuves écoulées, il arrivait bien trop tard. Charles n'avait jamais aimé ces mains tendues qui ne pouvaient que prouver leur nécessité même lorsqu'elles étaient amicales alors celle d'Erik... Le vocabulaire dont il usa pour répliquer démontrait le genre d'estime qu'il portait à un tel geste. Il est vrai que ce genre d'expression n'avait rien d'habituel entre ses lèvres et ne semblait même presque pas à sa place, mais le fait que l'ancien télépathe ne soit pas un fervent utilisateur de ce vocabulaire ne voulait pas dire qu'il ne savait pas l'utiliser et il se trouvait qu'à cet instant précis il avait trouvé cela des plus approprié. Plus occupé à ruminer sa rancœur, Charles ne nota même pas la réaction d'Erik, du moins jusqu'à ce qu'il constate que cet ancien ami était toujours aussi buté.

▬ " Je n’y manquerai pas. Si tu veux te débattre, c’est maintenant, mais honnêtement, économise tes forces. " Le poing qui se ferma sur son col ne laissait en effet aucun doute sur le dénouement, les forces étaient totalement déséquilibrées mais forcer la main du châtelain n'avait jamais été le meilleur moyen de le faire céder. Ses doigts quittèrent l'accoudoir de son refuge pour enserrer le poignet de l'indésirable pour lui faire relâcher sa prise.
▬ " Lâches moi. " La colère planta son regard dans celui de ce dernier, ces mots formaient là un ordre qui ne fut bien évidemment pas suivi. L'ancien télépathe mobilisa alors sa force, sollicitant ces muscles qui s'embourbaient dans le sommeil mais cette tentative fut aussi vaine que celle des mots. Même au temps des beaux jours il y avait fort à parier que ses forces n'auraient pu venir à bout de celles de l'Allemand alors aujourd'hui... Cependant, mue par la colère, Charles ne céda que lorsque cette tension musculaire qu'il s'imposait éveilla la douleur de ce dos qui ne vivait guère sa meilleure nuit. C'est donc contraint qu'il baissa les armes, n'arrivant même pas à retenir cette crispation de souffrance qui s'empara brièvement de ses traits alors qu'il fustigeait en silence la trahison de son propre corps qui l'obligeait à se plier à se simulacre de bons sentiments.

Le regard qu'il posa sur le sol et la crispation de sa mâchoire laissait transparaître ce nouvel élan de colère qui l'habitait, sa fierté était quelque peu meurtri alors que l'allemand passait sereinement son bout de chiffon sur un visage qui n'était pas vraiment en état d'en tirer un quelconque bénéfice. Il ne resta cependant pas très longtemps à incendier du regard le tapis et releva finalement ses yeux vers l'indésirable qui sembla en déduire qu'il en avait déjà bien assez fait. Maintenant qu'il semblait clair qu'il était quelque peu à la merci de cet indésirable visiteur il était grand temps de l'éloigner de lui, surtout s'il voulait tenter de se racheter une conduite.

▬ " Ça t’arrangerait pas vrai, que je batte en retraite. " Un murmure qu'il ne fut guère difficile à saisir et qui n'avait rien pour apaiser l'hostilité de l'ancien professeur.
▬ " Quand bien même, tu n'aurais pas la décence de le faire. " Il était trop bien ici, aux premières loges pour constater les conséquences de ses actes, il ne quitterait pas ces lieux. Charles pouvait-il décemment tout miser sur l'arrivée prochaine d'Henry ? Il n'était pas certain d'avoir la patience nécessaire car cette situation pouvait durer.

▬ " Eh bien attendons Hank, puisqu’en ces lieux il est Messie. " Non, il n'aurait pas cette patience. Son regard c'était éloigné d'Erik et pendant le silence qui suivi cette dernière remarque Charles ne pu que ruminer cette conclusion. Le fait de devoir quitter son bureau lui-même au lieu de pouvoir mettre l'allemand dehors lui coûtait mais ce prix était moins lourd à payer que de devoir rester en sa compagnie, il en était presque certain.

Le silence s'étira encore un peu, le temps pour l'ancien télépathe de motiver ses forces tout en entretenant l'espoir que son corps serait cette fois coopératif. C'est sans préambule qu'il entreprit de se remettre sur pieds en s'aidant fortement de ses mains qui trouvaient appuis sur le fauteuil. C'est avec un futile soulagement qu'il pu constater que ses jambes acceptaient de soutenir son poids, futile car ce miracle ne venait pas sans douleur et les pas qu'il fit le long du dossier de son ancien refuge ne furent guère agréable. Il se redressa tout de même à l'approche de la partie la moins évidente qui se matérialisait par un vide qui le séparait de l'encadrement de la porte... C'est toujours sans un mot et sans heurts qu'il atteignit son objectif mais la main qui se cramponna à l'angle du chambranle laissait présager que ce miracle ne pourrait pas se reproduire aussitôt.

▬ "Si tu veux patienter ce sera dans l'entrée. " L'effort rendait son souffle court mais sa détermination n'avait guère de faille. Il ne voulait pas laisser Erik prendre seul possession de l'espace de son bureau mais il ne voulait pas non plus attendre de voir si son ordre était suivi. Charles franchit donc le pas de sa porte, bifurquant aussitôt en s'appuyant sur le mur jusqu'à ce qu'il puisse saisir la rambarde de l'escalier. Si sa progression était presque déliée lorsqu'il avait de tels appuis, elle n'était guère sans peine et l'ancien télépathe ne voulait même pas songer à son destin lorsqu'il poserait le premier pied sur une marche.
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Erik M. Lehnsherr
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyLun 6 Juil - 21:44
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Sunset, I close my eyes
I pretend everything's alright
Drowning in anger from all these lies
I can't pretend everything's alright
Please don't let me fall forever
Can you tell me it's over ?

Certes, l’on pouvait remporter une victoire et non la guerre, mais pourtant, malgré cette éventualité, Magneto demeurait plutôt satisfait de la manière dont avaient tourné les choses, en fin de compte. Rien ne s’était brisé en lui, répandant alentour autant de tessons de verre que de bombes à retardement dans son esprit déjà malade, son cœur demeurait encore prisonnier du carcan que son maître lui avait imposé afin de sceller ses lèvres avant de jeter la clé… Même son apparente assurance avait tenu bon, en tremblotant parfois avouons-le, sans chanceler cependant, et plus réjouissant encore, sans se dissoudre. Même la situation en fin de compte se révélait moins horrible que ce qu’elle avait paru être lorsque Charles avait avoué son terrible secret : son état de santé se trouvait loin du beau fixe, mais Hank avait arrangé les choses, lui rendant sa mobilité malgré des crampes visiblement vibrantes quoi que passagères –et puis après tout, on n’a jamais rien sans rien. Il y avait également la perte de ses pouvoirs, d’accord, n l’oublions pas non plus ; même avec cette idée en tête, Erik ne parvenait à trouver la situation alarmante, ou simplement triste. Son esprit s’était réfugié instinctivement dans le plus pur des dénis, avec tellement de ferveur que l’Allemand n’aurait même pas remarqué ce passage à une réalité corrompue s’il en avait été capable, un présent rendu flou comme si il avait été observé à travers le cul d’une bouteille.

Il faisait quelque chose, comprenez-vous. Lui qui avait passé sa vie à ignorer l’univers, enfermé dans une armure de gel et de haine, aidait autrui, acceptait de jouer les infirmiers improvisés en mettant son inventivité au service d’un but altruiste, celui d’apaiser les souffrances d’un ami, même si ce dernier ne haïssait viscéralement. Franchement, il existait des êtres sur cette planète à qui il n’en aurait pas fallu plus pour se sentir pousser des ailes de héros magnanime, drapé d’humilité et de grandeur, admettez-le ! Lehnsherr ne demandait rien à retour –heureusement d’ailleurs, car Xavier ne lui aurait rien rendu en retour, à part de nouvelles invectives bien senties, serties de regards assassins-, voilà qui au moins l’élevait au-dessus de la masse des monstres hypocrites. En apparences, ses gestes n’avaient rien de tendres, mais c’était sa façon à lui de prendre soin de Xavier : si ce dernier avait accepté de le suivre à Cuba, il n’aurait pas agi autrement, refusant de le lâcher, de laisser quiconque d’autre que lui veiller sur lui. Un homme comme lui ne pouvait être doux, attendre de telles attentions de sa part aurait été pure folie ; Charles autrefois avait su lire entre les lignes, et l’aurait compris.

Et puis que dire de la retraite du châtelain, une fuite en bonne et due forme qui lui octroyait logiquement la victoire. Compter les points de la sorte relevait du jeu le plus puéril, mais ils en étaient cependant réduits à ça, à voir qui d’entre eux tiendrait le plus longtemps en présence de l’autre sans perdre la face, avant de se sentir vainqueur, grand gagnant sur un tas de cendres.
Quelque chose de sombre sourit en lui alors qu’il suivait des yeux le fugueur, quelque chose qui avait bien failli disparaître durant son séjour au Manoir pour finalement survivre et tuer dans l’œuf l’homme meilleur qu’il aurait pu devenir. Alors c’était donc tout ? Une pointe de fanfaronnade manqua de peu de le faire basculer du côté de l’assurance bien trop exacerbée pour être saine, là où plus de démons encore l’attendaient, lui ouvrant leur cercle avec des rictus carnassiers en guise de bienvenue. Le professeur pouvait bien se cacher derrière tous les airs offusqués qu’il trouverait dans son répertoire de fils de bonne famille, il n’y avait finalement pas grand-chose derrière ses regards assassins et son aigreur maniérée. Le triomphe ne fut toutefois pas célébré comme on maintiendrait plus fermement sous l’eau la tête d’un malheureux en train de se noyer : inconsciemment, l’Allemand savait qu’il se tenait près d’un homme à terre, un ancien camarde dont il aurait protégé la vie coûte que coûte, à une autre époque ; parler de pitié aurait été une injure si vibrante infligée au pauvre télépathe, et pourtant, c’était bien ce qui semblait ressembler le plus à ce qui marquait la retenue de l’Allemand.

Ce dernier se retrouva dans une pièce vide, gorgée de souvenirs et de silence, lui-même plein d’une satisfaction complètement incongrue, qu’il trouva lui-même étrange, artificielle, aussi injustifiable qu’en décalage avec le moment présent. C’était le bien-être quasi vengeur et fort proche de la satiété propre à l’entrepreneur ayant réalisé une bonne affaire, au père de famille après une longue journée bien remplie, à l’artiste apposant le dernier coup de pinceau à son nouveau tableau… Quelque chose que Lehnsherr ne pouvait accepter totalement, car qui aurait voulu de la souffrance de son meilleur ami et guide spirituel comme but à atteindre ? Erik, au fond, n’était pas mauvais, on l’avait construit comme un monstre, un missile qui une fois armé sur sa cible n’abandonnait jamais jusqu’à l’explosion finale, mais ses agissements s’expliquaient, s’excusaient même pour les plus miséricordieux d’entre nous, une différence notoire d’avec Shaw que son sauveur n’avait pu que remarquer. Sinon, comment expliquer que Charles l’ait pris sous son aile, et ait accepté de subir la souffrance innommable de Sébastian au lieu de laisser Erik être martyrisé puis tué par son bourreau ?

Et comment expliquer que Lehnsherr le retint juste à temps avant que sa jambe droite, en reculant sous le coup d’un étourdissement, ne le fasse trébucher puis tomber des quelques marches qu’il avait réussi à franchir ?

Vous ne rêviez pas, et Magneto non plus, qui malgré cela eu une seconde d’étonnement à la vue de la rapidité et du caractère si naturel du réflexe qui l’avait animé, supérieur à toute volonté ou à toute idée, purement viscéral, complètement  irrépressible. Un instant, il sortait du bureau, comptant bien se rendre à l’infirmerie –refusant ainsi de respecter le dernier ordre du maître de maison tout en allant chercher des informations utiles sur son protégé-, avant d’apercevoir la silhouette de Charles à quelques pas de là débuter la pénible ascension de l’escalier, de continuer dans la direction choisie sans plus se soucier de lui, et d’enfin saisir du coin de l’œil, dans la zone la plus périphérique de son champ de vision, le bref étourdissement qui se saisit du mutant… L’instant suivant, le dos de Xavier reposait souplement contre son torse, alors que de son bras posé sur la rambarde, Lehnsherr formait un demi-cocon presque protecteur, horriblement trop accueillant pour que le millionnaire parvienne à le supporter plus d’une seconde.

-Alors, Charles, lui murmura l’Allemand avec un petit sourire qui, comble du miracle, parvenait même à s’entendre dans le ton de sa voix, que dois-je faire ? Passer mon chemin et te laisser choir au beau milieu du tapis ?

Professeur -passé ou présent-, son hôte avait toujours eu la propention à jouer aux monsieurs je-sais-tout, alors autant raviver de plus bel leurs souvenirs tant regrettés en jouant la cartes des questions... La réponse évidente –ou du moins qu’il aurait aimé entendre- était bien entendu un « non », étant donné les risques de se blesser lors d’une mauvaise chute, ou de tout simplement perdre définitivement connaissance ; en somme, il se devait d’agir comme quelqu’un de bien, à la limite du chevaleresque, exactement comme il avait commencé à le faire en le rattrapant. Sauf que bien évidemment, Xavier n’accepterait jamais de prononcer cette simple syllabe, bien trop fier, et surtout trop prompt à répliquer quelque chose du style « de toute façon, tu m’as bien laissé tomber à Cuba, alors… » Et une nouvelle fois, Erik se réfugierait tout entier derrière le fait que là encore, laisser le corps mal en point de son alter ego à même la froideur du sol relèverait du choix de l’intéressé, et de personne d’autre.



There's a hate inside of me like some kind of master
I tried to save you, but I can't find the answer
I'm holding onto you, I'll never let go
I need you with me as I enter the shadows.


(c) cherik-mcbender
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyLun 13 Juil - 12:45

You are the piece of me I wish I

didn't need


C'était probablement une fuite, y avait-il un autre mot pour ça ? Mais avait-il un autre choix alors qu'il avait toutes les peines du monde à faire face au comportement de cet indésirable invité ? Et puis son corps lui refusait même la catharsis de la colère sous peine de voir défaillir l'effet du sérum. Il n'avait donc plus de raison de rester là et même s'il lui en coûtait sur tous les plans de regagner sa chambre c'est ce qu'il faisait. Et alors qu'il quittait la pièce il arrivait presque à mettre de côté cette cuisante défaite pour se concentrer sur les pas qu'il enchaînait avec plus ou moins d'assurance.

Si Hank était toujours à la recherche d'un composé plus stable, Charles n'avait jamais eu à autant expérimenter l'instabilité de la formule qui  semblait très clairement s'effondrer sous le coup des émotions. Si cela avait toujours été clair sur Henry il n'avait encore jamais eu à véritablement expérimenter cet effet sur lui. Cette nouvelle expérimentation allait probablement lui donner le cœur de prodiguer quelques encouragements à son ami pour qu'il trouve une stabilité plus acceptable...

Les pas quelque peu vacillants de l'ancien télépathe s'attaquèrent aux escaliers tandis que ses bras cherchaient une aide grâce à la rambarde. Devant le manque de réaction de ses jambes, Charles eut le temps de douter de ses forces mais aussi de voir ce doute se confirmer lorsque l'équilibre commença à lui manquer. Et alors qu'il se sentit partir en arrière un appui vint ré-équilibrer le tout de manière assez inattendu.

▬ " Alors, Charles, que dois-je faire ? Passer mon chemin et te laisser choir au beau milieu du tapis ? " La surprise mit quelques temps à passer mais fut tout de même bien vite englouti par cette colère qu'il avait chassé quelque temps plutôt.
▬ " Ça suffit Erik, arrêtes de jouer ! " La maîtrise de sa voix fut assez suffisante pour qu'il puisse délivrer ces quelques mots, mais si on pouvait aisément deviner le sourire de l'allemand il était tout aussi aisé de sentir la colère de l'ancien télépathe. Ce dernier se redressa, s'éloignant de l'aide qui venait de lui être offerte et se tourna vers son interlocuteur narquois auquel il opposa son visage hostile. " Ne viens pas te racheter une conduite auprès de moi ! Tu... Tu... "

Et il sentit les premiers effets de la digue qui cédait, ses jambes défaillir et c'est à l'aide de ses bras qu'il réussit à se laisser tomber sur la marche au-dessus avant d’apposer une main sur sa tempe. Elles étaient là, les voix étaient là, il entendait leur murmure qui annonçait leur arrivée et l'angoisse chassa aussitôt la colère qui l'avait empoigné.

Son esprit s'opposa aussitôt à ces voix, tentant de les chasser mais il avait la sensation de donner des coups d'épée dans l'eau. Son salut ne pouvait venir que du sérum mais pour cela encore fallait-il qu'il puisse obtenir une dose rapidement... Les yeux clos, son visage orienté vers le bas, il avait presque oublié son indésirable spectateur qui pu voir sa deuxième main tremblante se plaquer sur son autre tempe alors qu'un grognement de souffrance s'extirpait de ses lèvres.

Henry, s'était son seul choix et alors qu'il combattait ses voix qui s'imposaient de plus en plus il tenta de chercher celle de son ami. Il devait juste trouver son esprit, chose relativement basique que l'angoisse rendait presque impossible à accomplir. Il devait se calmer, s'apaiser, il le savait mais n'arrivait pas à se raisonner, son esprit préférait la lutte à la raison. Dans un ultime essai pour tenter de s’extirper de ce guêpier Charles s'accrocha à nouveau à la rambarde mais dû rapidement se rendre à l'évidence qu'il n'avait plus la force de se lever.

▬ " Je... Je... " Luttant contre le capharnaüm qui s'installait à nouveau dans son esprit, le télépathe perdit même le fils de ces mots parmi tous les autres qu'il entendait. Condamné à subir, il ramena sa main sur sa tempe pour tenter de refaire surface sous ce raz-de-marée qu'il avait cru ne plus avoir à revivre.

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Erik M. Lehnsherr
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyDim 26 Juil - 17:37
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“I cannot sleep.It’s…noisy,Erik” - [X]


I can almost feel you breathing
Like a whisper in my ear
I remember how you lost me
Or how I lost you.




Erik n’avait jamais la douleur  belle trouvé : celle-ci ne l’avait que trop tourmenté, ravi des êtres chers avec la dernière des cruautés, laissé à même le sol d’un laboratoire maculé de son propre sang et de dégoût pour lui-même. Par la suite, elle était devenue un outil, une arme comme une autre pour arriver à ses fins, pour mieux réparer les injustices que Nuremberg n’était arrivé à condamner. Vieille compagne le suivant telle une seconde ombre au sourire sardonique et au cynisme amer, elle se rappelait parfois à lui au plus noir de la nuit, amante qu’il ne parvenait même plus à chasser, et qu’il avait fini par accepter comme une partie inhérente de son âme, un fardeau à porter parmi tant d’autres. Mais alors que Charles tremblait dans ses bras, la souffrance ne lui avait jamais paru si superbe. Il percevait la même grâce et la même fragilité poignante qui autrefois avait coupé le souffle du télépathe sur la terrasse, alors que les souvenirs les plus lumineux de son meilleur ami s’offraient à lui. Xavier ne lui était jamais apparu aussi fragile, aussi sublime dans un sens, pas même à Cuba car alors le mutant avait encore eu la force de le chasser, piétinant au passage ses rêves fous d’alliance capable de résister contre vents et marées à leurs ennemis humains. Ici, le tourment se révélait si aigu qu’il privait de mots sa victime, l’habitant profondément et exsudant par chacun de ses pores pour mieux en faire une figure de tragédie envoûtante, sur laquelle était tombée telle une huitième plaie d’Egypte la compassion insoupçonnée de son tourmenteur.

Charles ne se trouvait plus en mesure de lui dire non, vous pensez bien qu’Erik ne l’abandonnerait pas, pas cette fois alors qu’ironiquement, le malade appelait une semblable fin de tout ce qui lui restait de forces. On le laissait enfin agir comme il l’entendait, comme il avait aspiré à le faire sur le sable brûlant de cette plage qui continuait de le hanter inlassablement, et personne ne le convaincrait qu’il n’agissait pas comme il le fallait, conjuguant pour une des rares fois de sa vie ses desseins et ce qui s’avérait le bien, tout simplement. À cet instant plus que jamais, alors que son ami frissonnait sous l’assaut de milliards de murmures, Lehnsherr tenait sa chance de lui rendre ce qu’il lui avait offert, non pas pour effacer sa dette, mais pour lui montrer à quel point ce qu’il lui avait enseigné était précieux, magnifique, salvateur. Leur lien, aussi indescriptible qu’unique, n’avait pas péri corps et biens à Cuba, Erik en restait convaincu, le sentait jusque dans ses entrailles. Le mutant avait tant appris auprès de lui… Il était même devenu meilleur, en un sens… Inverser les rôles et servir de soutien à celui qui avait déverrouillé tant de choses en lui lui semblait si naturel, si gratifiant.

-Charles…

Ses mains prirent délicatement son visage en coupe, comme un croyant aurait saisi le Saint Graal, se refermant sur les mains déjà crispées du nanti avec une douceur en total contraste avec la contracture dévorant de langues de feu tout le corps du supplicié.

-Te souviens-tu… Rage et sérénité…

Sa voix ne se constituait que d’un souffle, que Xavier n’entendrait vraisemblablement pas, tout à son calvaire, les oreilles bourdonnant de tant d’anonymes pensées et de plus couvertes par les paumes de l’Allemand ; pourtant, c’était plus avec son être qu’Erik parlait, tentait de lui communiquer le même apaisement qu’il avait cru incapable de le contagionner, des mois auparavant. Le regard de ce dernier, d’un gris profond n’appelant qu’à s’y abîmer, ne cessaient de contempler le châtelain, de chercher ses yeux pour mieux les capturer et laisser infuser en lui une paix infinie, comateuse, si proche au fond de la mort elle-même.

-Le parfait équilibre, toujours…

L’ancien professeur avait assez de rancœur envers sa Némésis pour pouvoir à la première moitié du sacro-saint mélange, et ça n’était pas grave si Charles le haïssait, non, qu’il fasse, Magneto l’acceptait comme on acceptait de se sacrifier pour qu’un être cher puisse survivre. S’il avait la possibilité de l’aider, de redevenir une part de son monde, même de cette manière, qu’importait, il y avait bien des choses que le Confrère aurait été prêt à accepter pour Charles, plus que son conscient, sa raison et son orgueil ne parviendraient jamais à se le figurer…
Pour la sérénité, l’étranger n’avait rien d’autre à offrir que l’accalmie qu’il savait désormais faire tomber sur son cœur glacé, et qu’à présent il exacerbait pour mieux la rendre atteignable par son hôte torturé, dont le visage se trouvait à présent plus proche du sien, à l’image d’un tête-à-tête intimiste entre un coach et son poulain à la mi-temps d’un match de boxe. Il y avait également leur amitié encore chancelante mais toujours réelle, cette entente qui avait défié à l’époque tout ce que les deux hommes avaient pu connaître avant leur rencontre aux accents de destinée, une adéquation d’âmes comme on en rencontrait rarement, et qu’Erik croyait sincèrement que cela suffirait à créer un baume sur son esprit en déroute, plus encore que ses mains, dérisoires remparts contre les torrents de mots silencieux menaçant la raison de son précieux vis-à-vis. Aussi étrange que cela puisse paraître, il y avait de la foi en Erik, peut-être même plus forte que celle prônant la suprématie mutante, une foi qui même discrète demeurait lumineuse, là au fin fond de ses ténèbres ; une foi que son possesseur espérait de tout cœur capable de toucher Charles, même aux prises avec son pouvoir devenu fou.

Espoir, foi, dévotion. Autant de choses qui ne se conjuguaient pas avec cet homme.

Dans l’ombre, quelque part, quelqu’un retint un hoquet de surprise incrédule, brève aspiration qu’aucun d’eux ne remarqua, certainement muselé par deux mains prestement appliquées sur une bouche formant un « o » parfait : il en fallait effectivement peu pour croire que l’intensité avec laquelle Lehnsherr couvait du regard l’ex-directeur de l’Institut ne le ferait pas franchir une certaine ligne, que quelque chose d’impensable n’allait pas finir par survenir. Tout était tellement imprévisible en ce vaste monde…


Will I wake up from this moment ?
Will I see you slip away ?
Or is this a new beginning
Of beauty and rage ?


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Charles F. Xavier
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyDim 26 Juil - 23:23

You are the piece of me I wish I

didn't need


Mais où était rangé ce satané bout de papier ? A croire que toutes ses affaires prenaient un malin plaisir à se dissimuler... Non il n'écouterait pas cette fois-ci, cette fois il ferait son propre choix... Ce genou ne finirait-il jamais de le faire souffrir ? Mais alors peut-être qu'elle l'avait vraiment regardé au final...

Dans un sursaut de conscience l'esprit du télépathe se rappela à lui-même au milieu de cette agitation qui prenait en otage le siège de ses propres pensées qui se perdaient dans ce flot. Il avait envie de rire et de pleurer, de se révolter et de se reposer, il avait perdu le fils de son propre esprit à une vitesse folle, la seule chose qui perdurait était cette douleur qui perçait implacablement ses tempes que ses mains serraient. Charles n'avait même plus la capacité de s'affliger de cette lamentable perte de contrôle, il avait même égaré sa peur entre deux autres émotions même si régulièrement il en retrouvait le chemin. Et au milieu de ce raz-de-marée un esprit semblait avoir plus de facilité à se faire entendre, une chose bien étrange alors que le télépathe avait toutes les peines du monde à entendre ses propres pensées. La sensation d'une présence sur ses mains lui donna une piste pour comprendre ce phénomène mais le comment ne l'intéressa guère longtemps car c'est avec l'élan de la crainte qu'il tenta de s'accrocher à cet îlot qui inspirait une sérénité providentielle.

Il avait besoin de cela alors pourquoi ne pas se servir à la source ? Non le télépathe ne devait pas se servir mais s'inspirer, le reflux de son angoisse lui rappela ce point crucial essentiel à la sauvegarde des esprits qui l'assaillaient. Ainsi laissa-t-il son esprit s'approcher de ces pensées qui pouvaient lui montrer cette voie qui lui échappait mais quelques choses se cachaient sous cette épaisse surface d’apaisement, quelque chose qui le captivait irrémédiablement. Il avait la sensation de connaître les fils de cet esprit et avait la désagréable sensation de ne pas devoir s'en approcher alors qu'il était sûrement une aide non-négligeable en cet instant d'agitation. Concentré, Charles eu la sensation de reprendre pied alors qu'il cherchait la source de cette étrange sensation mais le chemin qu'emprunta cette recherche le glaça d'effroi.

Animé par un antique réflexe, le télépathe ouvrait des portes dans cet esprit familier et trouva bientôt une strate plus agitée que la précédente. Cependant sa progression stoppa nette lorsque des souvenirs d'une violence extrême trouvèrent écho dans sa propre mémoire qui se révolta. Il le voyait de ses yeux, il voyait Shaw périr de sa main mais ressentait aussi comme au premier jour l'agonie du bourreau et ce traumatisme éveillé par se souvenir se rependit en un éclair jusqu'à cet esprit où il avait jusqu'alors trouvé refuge. Sous la douleur son corps eu un réflexe salvateur: celui de chasser ces mains sur les siennes, de rompre le contact qui l'avait fourvoyé et conduit sur cette atroce voie. Ce geste violent qu'il effectua le conduisit à s'accouder sur la marche supérieure en rouvrant des yeux égarés sur l'individu qu'il venait de repousser.

Charles ne savait pas vraiment si son réflexe c'était voulu protecteur à l'encontre de cet esprit qui un bref instant c'était retrouvé exposé à son combat et sa mémoire ou s'il avait voulu tout simplement se protéger lui-même mais le fait est que la douleur de se souvenir brûlant s'atténua bien vite et laissa dans son sillage un espace pour une légère prise de contrôle du télépathe. Il gagnait là de quoi protéger ses propres pensées et cela n'était guère luxueux dans ces circonstances déroutantes.

▬ " Je ne voulais pas... " Non, malgré toute cette rancœur... Cette douleur... Ces pertes... Jamais il ne pouvait vouloir infliger cette expérience à quiconque et même s'il était bien heureux d'avoir trouvé le moyen de reprendre pied sur la réalité pour rompre ce contact il n'était pas certain d'être capable de formuler de véritables excuses... " Je... " Si Charles réussissait à garder le fils de ses pensées à présent son esprit était toujours assailli par un flot incontrôlable d'informations. C'est en entendant un écho d'esprit que ses lèvres se fermèrent alors que son visage se tournait vers la jeune personne dont la silhouette se dessinait non loin. " Vas le chercher. "

Ces mots exprimaient un souhait mais sonnaient véritablement comme un ordre que le jeune mutant ne mit guère de temps à réaliser plus qu'il tourna vivement les talons pour disparaître par le couloir d'où il était probablement venu. Charles resta immobile un bref instant avant d'à nouveau fermer les yeux pour passer une main toujours tremblante sur son front douloureux. Penché sensiblement en arrière pour s'appuyer contre les marches le télépathe peinait à garder le peu de contrôle que l'expérience lui avait offert mais avait le sensible espoir de pouvoir préserver cet état jusqu'à ce que la solution se présente.

▬ " Tu as encore des progrès à faire... " Maintenant qu'il mettait un sens sur ce qui s'était passé c'était la seule réplique qui lui venait à l'esprit, après tout ce qu'il venait de voir lui permettait de porter un jugement même s'il n'était pas véritablement objectif et qu'il n'était pas en véritablement dans la meilleure position pour faire ce genre de réflexion... Mais comme il n'était pas nécessaire qu'il s'excuse et que cela pouvait s'adresser aussi à la manière qu'avait son ancien ami de gérer les crises d'un télépathe...
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Erik M. Lehnsherr
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptySam 29 Aoû - 21:51
You are the piece of me I wish i didn't need



When I hear you voice
It's drowning in whispers
It's just skin and bones
It's nothing left to take
And no matter what I do
I can't make you feel better
If I only I could find the answer
To help me understand.


Retrouver l’esprit de Charles avait quelque chose de familier, presque de réconfortant. Maints détails avaient le pouvoir de vous faire sentir chez vous : un feu ronronnant doucement dans la cheminée, des photos de famille aux visages souriants, un plaid moelleux, ou tout simplement la présence de proches à vos côtés, dans une maison que vous connaissiez depuis votre enfance. Cela ne faisait même pas un an qu’il avait fait la connaissance du richissime docteur en génétique, et pourtant, Erik aurait éprouvé exactement la même sensation si ce dernier avait fait partie de sa vie depuis des années. C’était sans doute là tout le drame de leur séparation : tous deux s’entendaient excellemment bien, les différences se complétant comme l’auraient fait les pièces d’un puzzle complexe, mais néanmoins superbe. Tant de fois où Xavier avait glissé dans ses pensées, Lehnsherr avait si peu été à son avantage : la première alors que le mutant se trouvait sur le point de se noyer autant dans sa haine que dans les eaux du port de Miami, la seconde alors que ses défenses psychologiques, érigées depuis des décennies, fondaient comme neige au soleil alors que son ami perçait ses secrets… Il y avait bien sûr eu la capture du sous-marin de Shaw, mais la liste de ces unions mentales à la puissance transcendante devait bien s’arrêter là, reléguant toutes les conversations silencieuses et les quelques occasions où le télépathe avait effleuré sa conscience sans son accord et sans que son hôte ne remarque cette intrusion au rang de banalités sans intérêt. Ce soir-là, l’Allemand savait ce qu’il voulait lui montrer, et quel bien cela pouvait lui apporter, pour en avoir lui-même fait l’expérience.

Sentant l’esprit –quoi que le mot « âme » aurait été celui qui lui aurait semblé le plus adéquat- de Charles tendre vers la sienne à la manière d’un aventurier titubant avec hâte vers une oasis après s’être perdu dans le désert, Erik ouvrit un peu place la part de son esprit où il désirait emmailloter le supplicié, ainsi protégé des fantômes hurlant sous son crâne. Malheureusement, ce havre de paix avait été bâti sur de bien méphitiques marécages… Et aussi hagard et désespéré fût le professeur, il ne parvint à passer outre les horreurs qui peuplaient encore l’inconscient de son ancien bras droit. Seigneur, y avait-il encore espoir qu’un jour, quelqu’un parvienne à aller au-delà de cette zone d’ombre si épaisse et si terrifiante ?

Le contact fut rompu brutalement et Magneto revint à la réalité, sa compassion apaisante au point d’en devenir presque tendre rétracté au plus profond de l’abysse lui servant de cœur à l’image d’une hydre revenue précautionneusement dans sa caverne au point du jour.

Ça avait fonctionné. L’espace d’une seconde, certes, ce qui donnait presque l’illusion d’un échec, mais ça n’était pas le cas. Ça avait marché, bien que même lui n’eût aucunement été certain de réussir, leur communion avait réellement existé et cela, même avec la meilleure mauvaise volonté du monde, Charles ne pourrait le nier. Non, il ne parviendrait jamais à le lui enlever.

Encore un peu déboussolé par la violence de cet instant qui pourtant aux yeux du monde –y compris de l’indiscret petit espion- n’avait pas dû sembler plus brutal que le repos d’un lac épargné par la brise, Erik ne répondit pas aux maigres balbutiements de son vis-à-vis. Son regard, pourtant, était sans équivoque, intense et résolument braqué sur Xavier. Avait-il perçu comme lui la force de leur lien qui avait tenté de se reformer ? Avait-il été aussi transporté par cette force que de simples mots auraient été incapables de décrire, et que quiconque à part eux aurait été incapable de comprendre ? Son cœur retrouvait un rythme normal, alors qu’il aurait juré avoir été dans un état proche de celui qu’il trouvait lors de ses méditations, et sans mot dire, il laissa l’étudiant qui les avait surpris s’élancer vers un « sauveur » qui ne devait être qu’autre que ce grand échalas d’Henry. Le trouble du châtelain avait trop de valeur pour se voir gâché par quelques phrases dérisoires destinées à le rassurer, à lui dire qu’il n’y avait aucun mal et qu’il n’avait pas à se sentir aussi navré que ses traits paraissaient le dénoncer.

Des pas précipités se firent entendre, s’éloignant vers une destination dont Lehnsherr se fichait éperdument. Un peu de temps lui avait été offert pour recomposer une frêle copie de son irrévérence passée, et la perche tendue par Charles ne fut bien entendu pas ignorée :

-Quand tu veux pour l’entraînement… suggéra-t-il d’une voix profonde, à la fois ironique et avec un désagréable accent de réel intérêt pour d’hypothétiques visites à venir, ton qui ne manquerait pas déplaire à Charles, comme de bien entendu.

Il ne fallut pas attendre bien longtemps pour que MacCoy fasse son apparition, véritable chevalier blanc qui tira un fin sourire à la fois mer et moqueur à l’Allemand. La mine à la fois surprise, inquiète et hargneuse du jeune homme ne lui évoqua qu’une bien méchante causticité, là où Hank, vraisemblablement, aurait souhaité le faire périr de remords. Lehnsherr leva légèrement les mains, comme il l’avait fait Sean dans le X-Wing lorsque lui avait intimé de rester là où il se tenait, ou encore plus récemment à la Bank of America, et ce toujours dans le même but, mimer une inoffensivité qu’il était bien loin de posséder.

-Il est tout à toi, Hank.

Et que surtout, personne ne le remercie de son aide… Un soutien certes minime, voire risible, mais sans lequel Xavier serait peut-être en bas des marches, nuque brisé après avoir dévalé le peu d’escalier qui avait réussi à gravir du fait de voix trop fortes lui ayant fait perdre connaissance. Scénario abracadabrantesque ou réel péril évité ?

Son ironie recouvrée, le mutant recula posément pour mieux laisser au médecin improvisé tout le loisir de couver son protégé, avant de se détourner et de gagner le couloir menant, après quelques tournants et carrefours, à l’infirmerie. Telle une gueule l’avalant sans un bruit, le corridor l’escamota à la vue des deux X-Men demeurés en arrière, et à notre plus grand regret, il ne songea pas aux affres de douleur que devait traverser son ancien mentor, pas une seule seconde : tel un dormeur tentant de rattraper les bribes d’un rêve au réveil, Magneto désirait graver dans sa mémoire l’harmonie que Charles et lui avaient frôlé, et ce à l’unisson alors que le Confrère, hardiment, avait tenté un coup de poker à l’issue hasardeuse. Ressasser l'élan presque viscéral qui avait mentalement poussé le télépathe vers lui n’apporterait certainement rien de bon dans le futur, mais enfin, chaque homme devait se connaître certaines faiblesses… Et au moins, ce ne fut qu’une partie infime de lui-même qui, remarquant avec quelle facilité il trouvait son chemin vers les entrailles du Manoir, se lamentait sur le fait que cette maison avait été la sienne, qu’il y avait été le bienvenu et que sans une série de sombres hasards, il aurait pu continuer à appeler cette demeure son foyer.

À l’entrée de l’infirmerie, ses lèvres se plissèrent en une fine horizontale, par réflexe : trop de blanc où que le regard se posât, trop d’odeurs de détergents, trop de lits vides attendant des occupants, et surtout trop de souvenirs gravés dans sa propre chair, relatifs à des endroits tels que celui-ci où l’on ne rencontrait que mort et désolation. Dimitri avait été installé au milieu d’une rangée de couchettes-brancards, statue immobile qui, Dieu merci, avait retrouvé une respiration plus posée qu’à son arrivée à l’Institut, quoi que son teint demeurât toujours aussi cireux. Drap remonté jusqu’à mi poitrine, ses bras reposaient le long de son corps, et c’était à s’y méprendre, car sa main droite, si petite et si fragile, semblait avoir même dans le sommeil tenté de demeurer entrouverte, comme pour appeler son messie. Ce dernier trouva sans mal une chaise dans un coin et l’apporta jusqu’au chevet de l’enfant, pour y prendre place, légèrement affaissé et bras croisés dans une attitude d’attente, alors que les néons au plafond seraient presque parvenus à dissiper l’idée qu’ils se trouvaient en plein cœur de la nuit, sous la propriété.

Que Xavier le rejoigne ou non n’avait plus vraiment d’importance : le spectacle du petit était si glacé, si triste, qu’elle rendait complètement infantiles leurs différents, tellement dérisoires en comparaison de cette vie qui avait été si dangereusement suspendu à un fil. La guérison de Dimitri, voilà qui constituerait la seule vraie victoire de ce voyage au bout de leur enfer.






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Charles F. Xavier
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyJeu 1 Oct - 0:01

You are the piece of me I wish I

didn't need


L'heure avait insidieusement progressé dans sa marche, il n'avait plus vraiment idée de l'heure qu'il pouvait à présent être mais il fallait aussi bien avouer qu'il ne s'en souciait guère. La fatigue de l'épreuve pesait sur ses pas mais le propriétaire des lieux avait bel et bien retrouvé le contrôle de ses jambes. Son esprit avait aussi retrouvé un semblant de tranquillité même si un brouhaha éloigné demeurait et qui n'avait guère de source dans les couloirs vides qu'il traversait actuellement.

Après les conseils qu'il avait recueillis et qui lui suggéraient du repos, Charles avait eu le droit à un compte-rendu de ce qui s'était passé durant sa désagréable aventure. Le télépathe eu beau manifester sans grande conviction son désintérêt il ne put stopper le récit avant la fin, lui imposant ainsi une réflexion qui n'aurait pu être créé autrement. Au milieu de cette colère qu'il portait il avait en effet égaré la raison officielle qui l'avait amené à traverser ça: un garçon n'était pas passé loin de la fin de sa jeune vie. Car Henry avait bien spécifié que son état avait été rétabli, cependant son ami avait quelques doutes sur le rétablissement de ses facultés cérébrales qui avaient été malmenés par le manque d’oxygène et de circulation sanguine.

Il était bien regrettable qu'Erik entraîne ainsi d'aussi jeune personne dans son sombre sillage et même s'il avait eu un réflexe salvateur cet enfant en payerait probablement un prix dans tous les cas. Les pas de Charles stoppèrent non loin de la porte ouverte de l'infirmerie qui laissait échapper un éclat lumineux. Le propriétaire des lieux s'arrêta là car même dans ce brouhaha que le sérum engourdissait il n'avait pas beaucoup de difficulté pour deviner sa présence derrière le mur qui les séparait.

Charles décida donc de stopper là sa progression et appuya son dos contre le mur en croisant les bras pour lui donner le temps bref d'une nouvelle réflexion. Il semblait peser le pour et le contre avant que ses membres ne se décroisent et que quelques doigts ne viennent à la rencontre de sa tempe. Il lui était hors de question d'entrer dans un esprit ce soir, trop d'erreurs pouvaient être commise, mais il était capable de savoir de quoi il en retournait sans envenimer la situation. Et en effet, il ne lui fallut pas énormément de temps pour repérer les troubles de l'esprit endormi qui présentait quelques anomalies dont il pouvait sentir la présence sans les identifier. Un léger soupire sortit de ses lèvres alors qu'il rompait sa concentration et le contact de ses doigts sur sa tempe.

Le télépathe lança un regard dans la direction de la machine qui était endormi non loin et dont la seule proximité lui inspirait un malaise avant de décoller son dos de la froide paroi.

▬ " Je croyais t'avoir dit de rester dans l'entrée. " Il était d'ailleurs étonnant qu'il ait trouvé sa destination aussi facilement, il faut dire que le sous-sol avait bien changé depuis son dernier séjour et Charles n'appréciait guère qu'il se balade ainsi, particulièrement dans ce lieu souterrain. C'est avec ces mots que le télépathe était entré dans l'encadrement de la porte pour y rester, son ton était clairement désapprobateur mais son regard ne daignait pas fixer son interlocuteur et lui préférait le blesser de cette nuit.

▬ " Physiquement il s'en remettra. " Il y avait de fortes probabilités qu'Erik n'est pas trouvé de nouvelles en chemin alors autant lui donner celle qu'il avait eu quelques instants auparavant. Mais une fois l'annonce fait il lui sembla plus censé de remonter...

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Erik M. Lehnsherr
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MessageSujet: Re: you are the piece of me i wish i didn't need | Charles   you are the piece of me i wish i didn't need | Charles EmptyMer 6 Avr - 17:40
You are the piece of me I wish I didn't need



If I smile and don't believe
Soon I know I'll wake from this dream
Don't try to fix me, I'm not broken
Hello, I am the lie living for you so you can hide
Don't cry
Suddenly I know I'm not sleeping
Hello, I'm still here
All that's left of yesterday.





Erik ne dormait pas vraiment. À vrai dire, il aurait parfaitement été capable de s’assoupir pratiquement sur commande, une capacité peu à peu acquise au cours de ses années de voyages et d’enquêtes autour du globe, et devenue au fil du temps aussi efficiente qu’utile. Quand bien même la fatigue avait-elle pu se faire sentir à certains moments, et que ses cauchemars s’étaient montrés assez magnanimes pour le laisser temporairement en paix, le mutant n’avait pas toujours eu le loisir de se reposer quand il en avait ressenti le besoin, si bien que chaque temps-mort avait été exploité autant que possible afin de rassembler ses forces. Ainsi, en quelques minutes, il parvenait à se plonger dans un état d’inconscience proche du sommeil profond, où une partie de son esprit demeurait en alerte, sorte d’horloge interne le ramenant à la surface à heure dite, et de système de sécurité le tirant des limbes à la moindre alerte. Entre deux avions, ou dans un lieu pas forcément sûr, Lehnsherr avait pu compter sur ce système pour se préserver lorsque son corps le contraignait à sombrer dans un semblable état de faiblesse…

Si la respiration du jeune garçon le berçait presque, et que son regard avait glissé dans le vague, l’Allemand n’avait cependant pas cédé à la torpeur. La sensation de sécurité que lui prodiguaient ces murs bien connus n’était en réalité qu’une illusion à laquelle il ne fallait pas se laisser prendre : il ne se trouvait pas en territoire ami, autant de par l’animosité évidente que lui opposaient désormais ses anciens collègues et amis, mais également à cause de ces fameux souvenirs, ces maudits souvenirs. Son passage au Manoir Xavier lui avait laissé de multiples marques, certaines plus débilitants que d’autres, et il lui apparaissait essentiel de se prémunir de ceux le menaçant directement. Ses partisans avaient besoin d’un phare dans la tempête, pas d’un sentimental vivant dans le passé, accro à des scènes d’une autre vie qu’il revivrait en boucle, en y cherchant désespérément un peu de baume au cœur. Non, Erik savait à présent à quoi s’en tenir, et son univers avait retrouvé son organisation initiale, scindé entre le Bien et le Mal, entre eux et les Humains, entre ses alliés et ses ennemis, une dichotomie simple, fonctionnelle, qui lui avait toujours parfaitement correspondu, jusqu’à sa rencontre avec Charles. Le télépathe constituait d’ailleurs la seule ombre au tableau, petit touche de gris dans un univers en noir et blanc… Et rien que l’existence effective d’un entre-deux suffisait à mettre en péril tout ce que Magneto avait bâti, ainsi que tout ce qu’il comptait entreprendre. Mieux valait donc demeurer sur le qui-vive, y compris au cœur de ce petit château qui avait abrité sa renaissance.

La présence du maître de maison dans son dos ne le surprit pas, sans doute parce que son esprit s’était momentanément laissé aller à un blanc dépourvu de pensées, lors duquel sa conscience s’était mollement étendue à l’entièreté de son environnement –environnement incluant le fer dans le sang de l’être venu l’épier en secret. Ou bien était-ce parce que le professeur ferait toujours partie, d’une façon ou d’une autre, de son monde…
La remarque du visiteur lui tira un demi-sourire que l’on aurait pu dire pédant, à la limite de l’amertume. Sa première pique, quoi qu’innocente, avait purement et simplement été ignorée.

-Bien évidemment, qu’il s’en sortira. C’est un battant.

Pour lui, il semblait que le petit ne pouvait que s’en tirer, quand bien même son état eût été critique à peine moins de deux heures auparavant. Mourir ne paraissait pas une option envisageable, et quand bien même le petit eût fini par rendre son dernier soupir, Erik ne se serait pas permis la moindre once de chagrin, ou le moindre regret quant au fait d’avoir entraîner un si jeune innocent dans sa funeste entreprise. Il s’avérait nécessaire, vital même, de se tenir prêt à avancer, coût que coûte, car bon nombre d’autres mutants comptaient sur lui et sur sa propension à encaisser les coups durs afin de leur offrir une vie meilleure. Et puis de toute façon, si Dimitri mourait, ce ne serait pas de sa faute, n’est-ce pas ? L’ancien tueur de nazis avait vraisemblablement fait tout ce qui était en son pouvoir, tout comme pour Xavier lorsque ce dernier avait été blessé par l’agent MacTaggert à Cuba, sa conscience, aussi inatteignable qu’une étoile glacée, l’accepterait sans coup férir.

Pas besoin d’être télépathe pour comprendre que Charles désapprouverait ce raisonnement. En fait, le Britannique se trouvait en désaccord avec lui sur tant de points que ç’aurait été une vaine perte de temps que de chercher à ce qui pouvait être sauvé, et tenir le rôle d’un terrain d’entente sur lequel tenter de reconstruire quelque chose de viable. Le nombre de sujets de conversation potentiel s’en trouvait drastiquement réduit… La moindre allusion sarcastique au fait que c’était « gentil » à lui de venir prendre des nouvelles du petit remettrait sur le tapis le débat sur l’existence de la Confrérie ; cependant, lui envoyer de but en blanc dans les dents qu’il n’avait qu’à remonter à l’étage, car tous deux n’avaient pas besoin de lui, aurait tout de même dépassé un peu les bornes, compte-tenu de la magnanimité dont le châtelain avait fait preuve envers leur requête. Quant à demander au généticien comment il se sentait à présent… La fierté de l’Allemand le lui interdisait fermement.

Un ange, presque boudeur, passa et décida même de s’installer, à peine perturbé par le souffle –désormais beaucoup moins sifflant- du jeune mutant. En un sens, Lehnsherr ne trouvait pas ce blanc gênant, pas plus que la présence de son vieil ami à ses côtés.

-Je n’ai pas prévu de toucher à quoi que ce soit, finit par lâcher Magneto, toujours sans relever les yeux vers son hôte, comme si le simple fait de fixer Dimitri le ferait se réveiller plus vite.

Vraisemblablement un commentaire relatif à l’entrée en matière de son interlocuteur… Histoire de le « rassurer », voyez-vous, et donc de l’inviter à décamper, pour mieux s’éviter un interminable silence, ou une énième prise de bec. À noter néanmoins que si, comme il l’affirmait, le futur terroriste n’avait pas dans l’idée en arrivant au Manoir de partir à la découverte des nouveautés du sous-sol, desquelles assurément Charles aimerait le tenir éloigné, la situation pouvait très bien évoluer. Aucune promesse n’avait été formulée, et de toute façon, Erik respectait rarement ses serments.



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