Juin 1942, Berlin.

Les rayons de soleils venaient de disparaître derrière quelques nuages plus noirs les uns que les autres. Le vent se levait doucement et devenait de plus en plus violent. C'est ce même vent qui fit claquer les volets de la fenêtre de la jeune Emilia Schreiber, jouant avec ses poupées, sur son lit. Ses yeux bleus fixaient ses deux poupées usées avec lesquelles elle mettait en scène la mort de soldats nazis, c'est un jeu charmant n'est-ce pas ? Alors qu'elle jouait, ses volets claquèrent une nouvelle fois, et cette fois, cela la fit sursauter. Elle sortit alors de son lit, vêtu d'une charmante petite robe et de sandales, et alla fermer ses volets ainsi que la fenêtre. Puis, elle repartit s'installée de nouveau sur son lit et reprit ses poupées en mains. Mais un bruit venant du rez-de-chaussée attira son attention. Elle tourna la tête vers la porte de sa chambre, essayant d'écouter ce qu'il se passait en bas. Elle entendait des voix qui lui était inconnu, ainsi que la voix de ses parents s'élevés. "Schiffen Sie seine Hunde ein !" ["Embarquez ses chiens !"] entend-elle. " Wo ist das Mädchen? Sie haben ein Kind." ["Où est la fille ? Ils ont un enfant."]

Elle entend alors des bruits de pas, et l'escalier qui grince. Son cœur bat la chamade et elle est... tétanisée par la peur. Elle fixe la porte de sa chambre, écoutant les bruits de pas s'approcher de plus en plus. Puis, elle voit la poignet de sa porte bouger doucement et enfin... un homme armé entrer. Elle ferme les yeux et se protège directement le visage, s'attendant à ce que l'homme vienne vers elle et la gifle avant de la traîner au sol. Mais elle ne sent rien du tout... "Hat dort niemanden. Man geht dorthin." ["Y'a personne. On y va."] Elle entend ensuite la porte se fermer. Elle baisse alors ses bras et ouvre ses yeux. Elle est perdu, elle ne comprend rien. Ce soldat était-t-il aveugle ? Elle se lève et fait quelques pas avant de regarder sa main... sa main qui... qui n'était plus là. Quoi ? Mais que ce passait-il ? Elle regarda le reste de son corps et, il avait disparu. Elle se mit devant le miroir de sa chambre et... elle ne voyait rien, nada. Mais qu'est-ce qui lui était arrivé ?...

Mars 1942, New-York, USA

En train de tenir la main de cette femme venue la cherchée à l'aéroport, Emilia la suivait sans poser de questions. Ses voisins de Berlin lui avait dit qu'elle devait aller en lieu sûr et qu'ils connaissaient des personnes pouvant l'aider. Ils l'on donc envoyé à New-York, cette grande ville, il leurs a fallu plusieurs mois avant de trouver une personne pouvant la faire passer en Amérique. La petite fille était épuisée à cause du voyage et avait peine à suivre la cadence. Mais, elle arriva avec la femme qui l'accompagnait, devant une porte. La femme toqua et quelques secondes après, une autre femme vint ouvrir la porte et les laissa entrer. Elles parlaient entre eux mais Emilia, elle, ne comprenait rien du tout. Assise à côté de la femme qui l'avait accompagné, elle la regarda."Ich will meinen mutter."["Je veut ma maman."] dit-elle d'une petite voix. Elle tourna ensuite la tête vers la femme qui était venu leur ouvrir et elle entendit la femme à côté d'elle traduire sa phrase. Puis, la femme assise en face d'elle se leva et se mit devant Katherine. "Maintenant, c'est moi ta maman." dit-elle. Mais bien évidemment, la jeune enfant n'avait rien comprit et attendait calmement, assise sur le canapé.

Aujourd'hui, New-York

Elle rentrait de son travaille. Il était tard, pas loin de minuit. Les rues de New-York étaient particulièrement éclairées par les lampadaires et la jeune brune, elle marchait en regardant droit devant elle. Habituellement, elle prenait les transports en commun mais elle avait finit trop tard aujourd'hui pour en prendre un. Elle devait alors rentrer à pied et le seul problème, c'est qu'elle devait passer dans des rues qui ne sont pas vraiment bien fréquentées et qui peuvent facilement se transformer en coupe-gorge...

C'est quand elle traversa qu'elle se fit aborder par deux hommes empestant l'alcool et la cigarette. Ses deux lourds lui parlait, l'empêchait de passer quand elle voulait s'en aller et l'un d'eux osa même lui caresser la joue. C'est quand le plus vieux des deux se montra un peu trop tactile qu'elle partit en courant et derrière elle, elle entendait les pas des deux hommes en train de lui courir après en l'appelant "beauté" ou "chérie". Elle tourna alors dans une ruelle qui malheureusement, était condamné par un mur en brique, soupirant, elle lâcha une injure en allemand avant de fermer les yeux et de se concentré et... pouf ! Elle disparu. Les deux hommes arrivèrent à leurs tours dans la ruelle, l'un deux disait avec le sourire : "Viens par là beauté, on sait que t'es là, où est-ce que tu t'es cachée..." Etant invisible grâce à ce don qu'elle a depuis qu'elle est enfant - et qu'elle trouve très utile dans les moments comme celui-ci - elle s'approche de l'un d'eux après avoir ramasser une espèce de barre de fer qui traînait près des poubelles. Le deuxième vit une barre de fer suspendu dans le vide, il prit rapidement peur et, sans rien dire à son ami, il partit en courant.  " Où est-ce que tu vas toi !" dit l'autre de sa voix grave. Emilia profita de cette diversion pour frapper l'homme aux jambes avant le barre de fer. Elle aurait très bien pu partir en étant invisible oui, mais elle voulait lui donner une bonne leçon. Après l'avoir frappé une deuxième fois sur une jambe, elle réapparut devant lui. "La prochaine fois, réfléchit avant d'agir, "chéri"..." dit-elle. L'homme se tenait la jambe et sortait toutes sortes d'insulte, Emilia elle, lâcha la barre de fer en sortant de la ruelle et reprit son chemin, comme si rien ne c'était passé. Qui aurait cru qu'une petite serveuse aurait fait cela...